La justice réclamait leur présence en tant que déclarantes déjà entendues par la police, mais n'ayant pas porté plainte, pour les sonder à propos des vidéos où elles apparaissent en compagnie de Taoufik Bouachrine. Elles devaient se présenter devant la Cour, mais seule une d’entre elles a effectivement témoigné. Les autres s'étaient arrangées pour être en déplacement ce jour-là ou avaient changé d’adresse, ce qui rend le recours à la force publique pour les amener à témoigner techniquement impossible. C'est ce qu'on peut retenir de l’audience, la énième du genre, qui s'est tenue hier, mercredi 30 mai, à la Chambre criminelle de la Cour d’appel de Casablanca, dans le cadre de l’affaire Taoufik Bouachrine, le directeur d’Akhbar Al Yaoum, poursuivi pour viol, harcèlement et traite d’êtres humains, entre autres.
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Seule déclarante présente donc, Wissal. T. avait bel et bien affirmé avoir eu des relations sexuelles avec Bouachrine, mais que celles-ci étaient consenties, et ce, depuis 2015 et suite à une rencontre dans un train.
Alors que cinq plaignantes ont d’ores et déjà confirmé avoir été victimes de Bouachrine, les 53 enregistrements audiovisuels, dont des extraits ont encore été diffusés à huis clos hier mercredi devant la Cour, constituent des preuves à charge impliquant les déclarantes absentes. Il est question que celles-ci soient entendues ce jeudi 31 mai.
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On retiendra également que sitôt l’audience entamée, le juge Bouachaïb Farih a dû en suspendre le déroulement. Et pour cause. Le tonitruant Mohamed Ziane, avocat de l'accusé, criait à qui voulait l’entendre que convoquer des déclarantes ou de présumées victimes par recours à la force publique était illégal.