Elle est dorénavant sur les smartphones de tous les éléments de la DGSN (Direction générale la sûreté nationale) en charge de veiller au respect de l’état d’urgence sanitaire dans la capitale économique, en attendant sa généralisation au niveau national. L'application mobile dédiée au contrôle et au suivi des mouvements des citoyens pendant l'état d’urgence est bel et bien effective et elle permet un bon nombre de possibilités à nos policiers, en première ligne dans la lutte contre le coronavirus.
Interrogé par Le360, le préfet adjoint de la police de Casablanca, Hamid El Bahri, nous explique que cette solution technologique vient en appui à la présence physique des forces de l’ordre sur le terrain et elle permettra, au fur et à mesure de son utilisation, de contrôler les mouvements de circulation des citoyens en ces temps de confinement. «Elle nous permet de préparer une base de données qui intègre les informations relatives à tout individu ou véhicule contrôlé et disposant d’une autorisation exceptionnelle de circuler. La personne ou le moyen de transport sont ainsi identifiés et c’est ce qui facilite leur suivi et contrôle au niveau de chaque barrage policier à l’échelle de la ville et même en dehors lorsque l’application sera adoptée ailleurs dans le royaume», nous explique-t-il.
Actuellement en phase de test à Rabat, Fès et Marrakech, cette application est en voie d’entrée en vigueur dans ces villes en attendant sa généralisation. Et ce n’est pas tant l’individu que le circuit emprunté d’un point A à un point B qui est en question. «Quand on dispose d’une autorisation pour faire ses courses dans son quartier, en sortir pour une autre zone constitue une infraction et tombe sous le coup de la loi. Avec cette application, on peut facilement le savoir», indique Hamid El Bahri.
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Les déplacements professionnels ou pour se rendre dans son lieu de travail peuvent également interpeller. «Une personne tenue de se rendre à son lieu de travail peut justifier un seul trajet, et non plusieurs dans la même journée. L’application permet de détecter de tels écarts», remarque le préfet adjoint.
Il en va de même pour les personnes en situation d’urgence et dont le déplacement est souvent toléré par les éléments de la DGSN. «Une fois seulement», précise El Bahri. «Une personne autorisée à circuler pour cas de force majeure est signalée auprès de tous les postes de contrôle. Elle ne peut donc prétendre plusieurs urgences», spécifie ce responsable sécuritaire. Dans ce cas, la tolérance retombe à zéro et la loi s’applique.
Dotée de multiples caractéristiques techniques avancées, cette application, expliquait une source de la Direction générale de la sûreté nationale, a été développée et programmée entièrement par une équipe composée d'ingénieurs et de techniciens de la DGSN, qui ont pris en compte aussi bien les critères sécuritaires que ceux de la sécurité sanitaire des citoyennes et citoyens.
Elle constitue une référence au niveau des barrages de contrôle dans le milieu urbain afin d’identifier et de déterminer les déplacements exceptionnels des citoyens, dans le but de limiter les mouvements inutiles susceptibles de contribuer à la propagation du virus d’une région à l’autre.
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Cette application est utilisée exclusivement au niveau des barrages de contrôle, dans le but de contrôler les déplacements exceptionnels des citoyens au niveau de ces points et non leurs mouvements dans l’espace public. Le contrôle se base, en effet, uniquement sur le numéro de la carte nationale d’identité (CNI) sans fournir d’autres données identitaires.
L’application, dont la généralisation ne nécessite aucun investissement financier, est téléchargée sur les téléphones mobiles des agents de la police. Elle se base sur le numéro de la CNI sans permettre à l’agent de contrôle (fonctionnaire de la police) d’accéder aux informations personnelles du citoyen, sachant que les registres et le stockage des informations relatives à cette application se conforment aux rigoureux critères de sécurité adoptés par la DGSN dans ses bases de données.
L’application ne pourra pas être utilisée hors des barrages de contrôle sécuritaire et ne pourra pas être téléchargée d’une autre source que la Direction des systèmes d'information et de communication relevant de la DGSN.