Mohamed Akrad est un jeune père de famille. Il étudie tout en exerçant un métier. Son rêve, confie-t-il, est de poursuivre ses études dans une université ou une grande école privée. Mais quelques semaines après le déroulement des examens du baccalauréat, il apprend la nouvelle qui allait porter un coup dur à son moral: il est atteint du virus.
«J’ai été contaminé suite à un contact avec un collègue de travail qui était porteur du virus. Je suis aujourd’hui guéri par la grâce de Dieu, et grâce aux efforts des personnels soignants. Mais cela reste toujours une expérience douloureuse», raconte ce jeune Tangérois.
Bouleversé en apprenant la nouvelle, il a été découragé et ne pensait plus au Bac. «Je voyais tout en noir», raconte-t-il. Mais le soutien de sa famille lui a été d’un grand secours et lui a permis de surmonter ses craintes.
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Pris en charge à l’hôpital de campagne militaire de Benslimane, il y reçoit les soins appropriés, mais il bénéficie surtout de l’attention de soignants compétents et dévoués à leur métier. Rassuré, Mohamed Akrad reprend ses révisions pour le Bac.
«La préparation et les examens se sont déroulés dans des conditions exceptionnelles puisque j’étais à l’hôpital. Mais les autorités et les personnels soignants ont mis à ma disposition tous les moyens nécessaires à même de me mettre en confiance et de me rassurer pour la suite. Je ne cesserai jamais de les remercier pour leur combat contre la pandémie et leurs efforts pour sauver des vies», ajoute, ému, notre interlocuteur.
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Akrad passe le Bac et obtient la note 13/20. Ce qui le rend heureux. D’autant plus heureux qu’il est aujourd’hui complètement guéri et a retrouvé sa famille. Et si cette expérience (la maladie) lui a appris «beaucoup de choses», il dit regretter que plusieurs personnes dans sa ville, Tanger, ne prennent pas au sérieux la propagation de la pandémie, certains allant même jusqu’à nier l’existence du virus.
«Combien de fois j’ai entendu que le virus n’existait pas et vu des gens qui le prétendent ne pas prendre les précautions nécessaires. J’espère que ces gens feront montre de bon sens et qu’ils aideront les autorités en s’aidant eux-mêmes pour éviter la propagation du virus», confie-t-il.