"La problématique des décharges publiques devient sérieusement préoccupante, que ce soit pour des considérations de santé publique ou d'environnement. C'est pour cette raison que cette mission d'information a vu le jour lundi dernier", a affirmé Jamal Benchekroun, député du PPS (Parti du progrès et du socialisme, opposition), dans une déclaration pour Le360.
Composée de 13 députés, la mission parlementaire a tenu sa première réunion lundi dernier, 10 mai 2021. Ses membres entameront leurs travaux par des rencontres avec des ministres et des secrétaires d'Etat de l'équipe gouvernementale, avant d'entreprendre des visites de terrain sur les lieux des décharges. Ses travaux s'achèveront avec l'élaboration d'un rapport qui sera discuté en séance plénière à la première Chambre.
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Pour Jamal Benchekroun, l'ensemble des décharges du Maroc sont confrontées à différents degrés de dysfonctionnement, en terme d'organisation, mais aussi de gestion.
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Le député du PPS cite tout particulièrement les décharges à Rabat d'Oum Azza, à l'origine récemment de la pollution de l'oued Bouregreg, entre Rabat et Salé, et celle de Médiouna, à Casablanca. Les problèmes des décharges de Médiouna et d'Oum Azza se posent d'ailleurs avec acuité depuis plus de dix ans.
Ces décharges sont souvent gérées par des sociétés privées auxquelles sont confiées les services délégués par les municipalités. C'est justement là ou le bât blesse. Ces municipalités, dirigées par des élus issus de partis politiques, ne sont pas qualifiées pour négocier, notamment les volets techniques, les contrats de gestion avec des sociétés délégatairess, parfois étrangères.