Vidéo. Voici ce que les Casablancais pensent des pétards de Achoura

Le360

Le 10/09/2019 à 11h24

VidéoAchoura, c'est aujourd'hui. Depuis quelques temps, les souks, bien achalandés, regorgent de taârija, de différents jouets et de fruits secs. Et bien qu'interdits à l'import, car dangereux, des pétards de contrebande sont eux aussi de la fête. Qu’en pensent les Casablancais?

Après Aid Al Adha, Achoura est sans doute la fête préférée des enfants. Avec ses traditionnelles assiettes de fruits secs, la fakia, ses tambourins de différentes tailles, les taârija et ses multiples jouets colorés offerts aux enfants à cette occasion, ses pétards, très bruyants, font, eux aussi, partie des rituels incontournables de cette fête religieuse, et ce, au grand dam des riverains.

Le360 s'est rendu au marché de gros de Derb Omar, connu pour être une plaque tournante de la vente de produits pyrotechniques. Il se trouve que cette année, il est très difficile de se procurer ces explosifs factices, qui, en plus d'être très bruyants, sont dangereux, alors même que ce quartier marchand était autrefois connu pour vendre des pétards en grandes quantités.

«Dis-moi quel genre d’explosifs tu cherches, et reviens les récupérer dans une petite heure à la porte de Kaissariat Lehrizi (complexe commercial)», chuchote pourtant un vendeur de pétards de contrebande.

Impossible donc de filmer la vente de pétards à Derb Omar, celle-ci s'effectue en cachette et en toute discrétion. 

A Derb Sultan, autre quartier populaire de Casablanca, un tout autre spectacle s'offre à nos yeux: à l'intérieur du souk Jmiâa, plusieurs étals proposant des pétards sont exposés au grand jour, sur les allées même de ce marché. 

Des pétards de toutes sortes, et pour toutes les bourses, sont ainsi vendus au vu et au su de tous.

A titre d'information, le prix d'un pétards varient entre 2 et 70 DH, selon sa qualité. La catégorie la plus prisée, les «Messi» ou les «Ronaldo» s’écoulent à 4 DH pour un lot de dix unités.

Fabriqués en Chine, interdits à l'importation au Maroc par les services de la douane, ces pétards entrent de manière totalement illégale au Maroc. Le point de passage de ce produit de contrebande se trouve aux confins du royaume, à sa frontière avec la Mauritanie. 

Ces produits de contrebande constituent en effet un danger certain, tant pour leur utilisateur que pour les passants dans la rue, qui se trouveraient à proximité de l'un de ces engins. 

Ce n'est pas tout: extrêmement bruyants, et donc sources d'une pollution sonore certaine, ils incommodent les habitants, comme ont pu le confier, excédés, de nombreux habitants de Casablanca interrogés par Le360. 

Par Karim Ben Amar et Youssef El Harrak
Le 10/09/2019 à 11h24