Le360 s'est rendu à El Arjat, un village de la région de Tiflet, à 60 km à l'est de Rabat, sur la route nationale menant à Fès. L'ensemble des témoignages recueillis sont positifs quant à l'état d'urgence sanitaire nocturne et le ramadan.
A El Arjat, petit village connu pour son souk hebdomadaire et surtout ses petites échoppes qui proposent des grillades, les magasins n'ouvrent généralement qu'à partir de midi, heure où les habitants commencent à s'approvisionner, notamment en produits alimentaires.
Dans ce petit village, les signes de pauvreté sont visibles dès les premiers pas. Dans cette commune pourtant très fréquentée par les usagers de la route, les gens, pourtant, se disent heureux. Il vivent avec sérénité le ramadan et le confinement. Mehdi, un jeune du village, exprime néanmoins son indignation face à l'abandon dont souffre sa région.
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Plus loin, à quelques kilomètres du périmètre de Tiflet, la campagne montre toute sa beauté en ce printemps: terres verdoyantes, gazouillement des oiseaux et pâturages où paissent les animaux. Dans cet endroit, Mohamed, la cinquantaine, vit dans une humble maison avec sa femme et ses trois enfants. Faute de moyens, sa fille aînée vient d'abandonner l'école.
"Ici, la vie en plein Ramadan, conjuguée au confinement nocturne, ne nous dérange pas. Nous sommes habitués à de longues journées de travail et à des nuits paisibles", a-t-il affirmé, dans une déclaration pour Le360.
A la question de savoir quel type de loisir il exerce après la rupture du jeûne, il répond sourire aux lèvres: "jouer aux cartes, Ronda, avec un groupe d'amis dans le garage d'une ferme, pas loin de la maison".