La Délégation de l’Union européenne (DUE) au Maroc a choisi de rediffuser, cette année, et jusqu’au 10 décembre 2021, les vidéos de cette campagne réalisée en 2020 et vue sur ses réseaux sociaux, à savoir Facebook, Instagram, Twitter et LinkedIn. L'objectif: diffuser un message universel porté par 8 personnalités marocaines du cinéma, de la télévision, de la radio et du web et ceci tant que les violences se poursuivent et perdurent, surtout pendant cette période de pandémie.
Cette série de vidéos, initiée et réalisée par la DUE au Maroc, a invité plusieurs institutions, telles qu’ONU Femmes et le comité de parité de 2M pour s’associer à la mise en œuvre du projet, en partenariat avec les ambassades de l’Union européenne au Maroc et Hit Radio.
Le but étant d’inciter les personnalités à participer à cette campagne de 16 jours d’activisme pour démasquer la violence dans un contexte de vulnérabilité accentuée par la pandémie.
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ONU Femmes a d’ailleurs parlé de «pandémie fantôme» en faisant référence à la recrudescence de la violence à l’égard des filles et des femmes pendant cette période.
Ainsi, l’actrice Sarah Perles, l’icône de la chanson amazighe Fatima Tihihit, le créateur de contenu à succès pour le web Mustapha El Fekkak (Swinga), la youtubeuse et influenceuse Ihssane Benalluch, l'humoriste et comédien Youssef Ksiyer, le comédien Hamza Tahri (Miz), l’animatrice TV et radio Aziza Laayouni et feu Salaheddine El Ghomari, journaliste apparaissent sur ces vidéos, en train de lire les histoires poignantes de victimes de violences physiques, psychiques, sexuelles et économiques de plusieurs régions du Maroc.
Fatima Tihihit a, quant à elle, tenu à raconter son histoire personnelle en amazigh.
«Les personnalités n’ont pas hésité un instant à participer et ils l’ont fait à titre tout à fait volontaire. Elles se sont rendues immédiatement disponibles et ont chacune partagé de vraies histoires de victimes de violence», a expliqué Patricia Liombart Cussac, ambassadrice de l’Union européenne au Maroc, dans une déclaration pour Le360.
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Et d’ajouter: «Nous avons voulu faire appel à des personnes connues et influentes pour que le message ait le plus d’impact possible et résonne davantage auprès des hommes et des femmes».
D’ailleurs, ce n’est pas la première fois que la DUE au Maroc lance des campagnes pour la lutte contre les violences faites aux femmes.
Le 25 novembre dernier, à l’invitation de l’ambassadrice de l’Union européenne au Maroc, Patricia Liombart Cussac, les ambassadeurs de l’UE ont participé à une vidéo pour inviter tout le monde à agir et à écouter les femmes victimes de violences.
Auparavant, en 2018 et en 2019, la DUE avait donné la parole à des femmes et des jeunes filles survivantes grâce à l’aide d’associations soutenues par l’UE dans le cadre de l’appui au plan gouvernemental pour l’égalité.
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«La promotion de l’égalité est au cœur du partenariat entre le Maroc et l’Union européenne. C’est un défi en Europe et partout ailleurs. Au Maroc, nous travaillons ensemble pour accompagner les efforts du Royaume pour la mise en place effective d’une stratégie globale de prévention, de protection et de prise en charge dans une approche des droits respectueuse de la dignité des femmes et des filles. C’est ce à quoi travaille l’UE au Maroc avec tous les acteurs institutionnels marocains du circuit de prise en charge et également avec la société civile», conclut l’ambassadrice.
Le programme d’appui de l’UE au secteur de la santé accompagne le Maroc dans la mise en place d’un circuit préférentiel de prise en charge des femmes victimes de violences. Ainsi, 130 unités intégrées au niveau des urgences des hôpitaux publics respectueuses de la dignité et de l’intimité des femmes devraient être opérationnelles en 2022.