La publication, par certains médias électroniques, de photos tirées du rapport d’expertise sur les vidéos «pornographiques» à charge contre l’ancien directeur du quotidien Akhbar Al Yaoum, Taoufik Bouachrine, par le laboratoire scientifique de la gendarmerie royale, a suscité critiques et polémiques. La protection de la dignité de la personne humaine a notamment été évoquée, d'autant que des victimes apparaissent sur ces photos.
Suite à ces publications, l'une des présumées victimes, restée longtemps plongée dans le silence en dépit des critiques dont elle a pu faire l’objet, est montée au créneau, à visage découvert, pour réagir aux nouveaux éléments de l'enquête. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte ainsi, dans son édition de ce mardi 18 septembre, qu'Asmae El Hallaoui a déclaré que «l’expertise effectuée par le laboratoire scientifique de la gendarmerie royale avait mis à nu Bouachrine et tous ceux qui avaient pu le défendre». Et de préciser que «cette expertise a prouvé, sans aucun doute, le contraire de ce qu’avançait l’accusé qui, au début, niait la présence de vidéos le mettant en cause».
La victime, «qui saurait été exploitée par Bouachrine durant des années», a encore souligné que «cette expertise avait détruit les allégations de l’entourage de l’accusé qui avait remis en cause l'authenticité de ces vidéos en parlant de falsification et de montage».
Il faut dire que cette affaire, qui tient en haleine l’opinion publique, ne cesse de susciter des polémiques et de provoquer des échanges d’accusations entre les victimes présumées et l’entourage de l’accusé. Chaque partie y voit un moyen d’influencer le cours des choses et de s’attirer la sympathie de l’opinion publique. Mais c'est la justice qui tranchera, après une étude minutieuse de ce dossier.