Le miel, produit des terroirs prisé par les Marocains, occupe une place de choix sur la table marocaine durant le mois sacré. Or, ce produit voit son prix augmenter à quelques semaines de ramadan: il s’acquiert de 80 à 400 dirhams le kilogramme (au lieu de 40 à 300 dirhams pour les années précédentes), en fonction des régions et des types de miel. Une augmentation que le président de la Fédération interprofessionnelle marocaine de l’apiculture (FIMAP), M’hamed Aboulal, explique par un recul de la production nationale de miel, sans toutefois chiffrer l’ampleur de cette baisse.
Aboulal attribue «cette baisse de la production» au phénomène d’effondrement des abeilles qui se poursuivait l’année dernière. Ce phénomène a chamboulé le cycle de vie de «ces messagères d’amour» et a entrainé la diminution de leurs effectifs dans les ruches. Un phénomène qui s’est accentué également avec le retard des précipitations, note-t-il.
Qu’en est-il des prix?
Notre interlocuteur précise que le miel d’oranger, d’eucalyptus, ou encore le miel de fleurs sont les types de miel les plus consommés durant ramadan. Alors que les autres types comme le miel de thym ou le miel d’euphorbe sont utilisés surtout pour s’armer contre les maladies.
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Selon ce dernier, il est quasiment impossible de donner avec précision des fourchettes de prix de vente. «Cette année, le miel naturel de l’oranger, d’eucalyptus ou celui de fleurs se vendaient aux alentours de 80 à 150 dirhams le kilogramme», précise-t-il.
Notre interlocuteur assure, par ailleurs, que l’offre de miel sera suffisante durant le mois de ramadan, au grand bonheur des consommateurs qui cherchent un aliment bio du terroir. Alors que pour les consommateurs du miel artificiel fabriqué à partir du glucose, il y en a «à gogo». «Les apiculteurs disposent d’un stock suffisant de miel naturel datant de l’année dernière, capable de couvrir les besoins des ménages durant ramadan», rassure-t-il.
Avec la pluie, le moral des apiculteurs remonte
Les dernières pluies qui se sont abattues dans les différentes régions du Royaume viennent booster le moral des apiculteurs et redonner vie aux ruches fortement impactées par la sécheresse et l’effondrement des abeilles. Le président de la FIMAP se veut rassurant: «Cette année, les producteurs de miel s’attendent à un bon rendement», avant de poursuivre que la récolte du miel de cette année ne commence qu’à partir d’avril.