Les partis politiques concurrents du PJD, spécialement l’USFP, n’ont rien à voir dans la disparition de l’épouse d’un membre du parti islamiste dans la Commune de la Plage blanche qui a remporté les élections du 4 septembre. C’est la conclusion de l’enquête approfondie menée par les services de la Sûreté nationale que rapporte le quotidien Assabah, dans son numéro du week-end (12-13 septembre).
Les recherches de la police se sont appuyées sur des techniques et moyens scientifiques, ce qui a permis de lever le voile sur le mystère de cette affaire de supposé kidnapping.
Tout a commencé, mardi dernier, lorsque l’époux a raporté la disparition de sa femme. «Il a déclaré à la police avoir reçu un message depuis son téléphone, lui demandant de démissionner de l’alliance et de retirer sa candidature au poste de président de la Commune», précise le journal.
La police a utilisé des techniques de localisation à distance pour repérer la supposée victime. Un appartement a été identifié sur le boulevard de la résistance à Guelmim. En perquisitionnant cet appartement, les forces de l’ordre ont été surpris de retrouver la pseudo-victime dans le lit de son amant, un trafiquant de drogue âgé de 32 ans au casier judiciaire bien garni. Il a été incarcéré en 2005, 2007 et 2009 pour trafic de drogues. Il a été également reconnu coupable pour viol sur mineur.
Au final, quatre personnes ont été arrêtées dans cette affaire. «En plus du trafiquant de drogue et sa partenaire sexuelle, le frère de la propriétaire de l’appartement et une autre personne qui leur louait un autre appartement ont été placés en garde à vue», rapporte le quotidien.
C’est un choc pour la véritable victime dans cette affaire. L’époux a découvert que la relation qu’entretiennent les deux partenaires a vu le jour en 2011, soit avant qu’il n’épouse sa compagne. Le trafiquant de drogues, lui, est un ancien voisin du quartier où l’épouse a grandi.
Cette relation aurait très bien pu rester secrète si la pseudo-victime n’avait pas décidé d’envoyer un message sur le portable de son mari, le menaçant de ne plus récupérer sa femme s’il n’abandonnait pas sa campagne électorale. La gravité de la menace a poussé le mari à porter plainte et les services de police à faire appel à l’opérateur téléphonique concerné pour trianguler la position de la victime.