Ce nouveau drame interpelle, une fois encore, sur la condition des filles en milieu rural et la problématique de leur scolarisation. En effet, les cas de fillettes qu’on force, notamment, à se marier et qui mettent alors fin à leurs jours se multiplient.La tragédie que relate Al Akhbar, dans son édition de ce mardi 3 mai, met en lumière une autre facette du vécu de ces adolescentes en milieu rural. Ainsi, rapporte le journal, une élève en première année de collège, à Youssoufia, a préféré se donner la mort plutôt que de quitter les bancs de l’école pour se consacrer aux tâches ménagères et au pâturage, comme voulait l’y obliger sa famille.
Née en 2001 à Douar Saâda, aux environs de Youssoufia, la défunte est issue d’une famille très modeste et poursuivait ses études en tant qu'interne.Quand elle a compris le destin que lui réservait sa famille, elle a décidé de mettre fin à ses jours en ingurgitant de la mort aux rats, plongeant ses camarades de collège et d’internat dans la plus grande stupéfaction.
La jeune fille a d’abord été transférée à l’hôpital Lalla Hasna de Youssoufia où les médecins ont tout fait pour la sauver avant d’ordonner un nouveau transfert, cette fois vers l’hôpital Ibn Tofaïl de Marrakech. Mais la grande faucheuse a été plus rapide que les médecins urgentistes. L’élève a en effet succombé au produit hautement toxique qu’elle avait avalé.
Les services de police de Marrakech, épaulés par la gendarmerie royale de Youssoufia, ont décidé d’ouvrir une enquête sous la supervision du Parquet pour faire la lumière sur toutes les circonstances de ce drame.