Les hommes d'Abdelouahed Laftit auraient-ils failli à leur devoir de lutter contre la fabrication, la distribution et la commercialisation des sacs en plastique comme le préconise le programme "Zéro Mika"? La réponse est "oui", si l'on en croit un article du journal Assabah dans sa livraison datée de ce week-end des 6 et 7 octobre. "Les ceintures de Mika piègent des agents d'autorité", titre la publication arabophone casablancaise.
Selon Assabah, une commission centrale du ministère de l'Intérieur aurait mené son enquête sur une éventuelle implication des agents d'autorité dans la prolifération d'usines clandestines de sacs en plastique, contrairement aux dispositions de la loi 77-55 qui charge le ministère de l'Intérieur et celui du Commerce et de l'Industrie de veiller au respect de cette nouvelle législation.
En quoi les hommes de Laftit auraient-ils fauté? Selon Assabah, citant des sources informées, certains agents d'autorité auraient dévié l'attention des contrôleurs des points où se concentrent les usines clandestines de "Mika". C'est ce qu'auraient révélé les données reçues par le ministère de Moulay Hafid Elalamy. Pour plus de précision, Assabah affirme que les fabriques clandestines en question, qui auraient été mises en place avec la complicité d'élus locaux, ont pullulé dans les bidonvilles et les quartiers périphériques de villes comme Casablanca, Marrakech, Fès et Kénitra.
Des agents d'autorité auraient également permis que soient exploités des baraques et plusieurs hectares pour le stockage de la polyéthylène, la matière de base servant à la confection des sacs en plastique et dont de grandes quantités auraient été importées grâce aux voies de la contrebande.
Enfin, Assabah affirme que le rapport de la commission centrale de l'Intérieur, une fois finalisé, sera transmis à l'Inspection générale de l'Administration territoriale (IGAT) pour prendre les mesures qui s'imposent contre ceux qui ont failli à leur devoir.