Les Mondiaux finlandais à Helsinki en 2005 avaient en particulier été le théâtre des exploits de l’Américain Justin Gatlin, doublement sacré sur 100 et 200 m, et qui s’avance en favori face au Jamaïcain Usain Bolt à Pékin. Gatlin ne fait donc pas partie des athlètes contrôlés positifs après réanalyses.
«Une grande majorité des 28 athlètes concernés a pris sa retraite, certains d’entre eux ont déjà été sanctionnés et une très petite partie reste active dans le sport», précise l’IAAF dans un communiqué. Ceux qui restent en activité sont d’ores et déjà suspendus par la Fédération internationale, ajoute l’instance.
Pour des raisons juridiques, l’IAAF n'a pas révélé l’identité des athlètes contrôlés positifs a posteriori, mais précise que cela ne concerne aucun des athlètes qui participeront dans onze jours aux prochains Mondiaux de Pékin, du 22 au 30 août. Le nouveau code mondial antidopage, en vigueur depuis janvier 2015, permet désormais d’effectuer des réanalyses sur des échantillons conservés depuis dix ans et non plus seulement huit ans. L’IAAF a donc décidé de procéder en avril dernier à de nouvelles analyses, concernant des échantillons des Mondiaux 2005 (1.688 participants), ainsi que ceux d’Osaka 2007 (environ 1.800 participants).
Les 28 cas découverts sont de nouveaux cas qui s’ajoutent aux 9 autres déjà recensés sur l’ensemble des réanalyses effectués sur des Championnats du monde. L’annonce des résultats de ces réanalyses intervient alors que le monde de l’athlétisme est fortement secoué par plusieurs scandales de dopage. Dans un documentaire diffusé au début du mois, la chaîne publique allemande ARD avait construit ses accusations de dopage sur une analyse faite par deux spécialistes australiens qui s’appuyaient sur la base de données de 12.000 échantillons sanguins prélevés entre 2001 et 2012 sur 5.000 athlètes.