Quand la politique se mêle de sport, ce n'est pas toujours très sain. Et c'est ce qui est en train d'arriver avec le Maroc qui s'est vu retirer l'organisation de la CAN 2015 au profit de la Guinée équatoriale. Cette fois, écrit Al Alam dans son édition de ce mercredi 19 novembre, c'est carrément l'Union africaine (UA), organisation dont le Maroc est membre fondateur, mais dont il s'est retiré début des années 1980, qui s'invite à la polémique. Nkosazana Dlamini Zuma, présidente de la délégation de l'UA et épouse du président d'Afrique du Sud, vient d'adresser une missive officielle, au nom de l'Union, pour remercier la Guinée équatoriale d'avoir accepté de remplacer le Maroc. Pour l'auteur de l'article, les termes utilisés dans cette missive renseignent sur la haine que porte cette femme au royaume. Selon cette responsable, le fait que trois pays soient en lutte contre le virus d'Ebola ne doit pas priver le continent de cette messe footballistique. “Illogique et inacceptable”, aurait-elle qualifié l'attitude du Maroc.
Un complot à l'échelle continentale ?Al Alam ne s'arrête pas à l'attitude de la première dame d'Afrique du Sud. Il révèle que le Maroc a été victime d'un complot savamment ourdi par l'Afrique du Sud, l'Algérie et l'Egypte pour pousser à une confrontation directe, et assez violente, avec la CAF (Confédération africaine de football). Issa Hayatou et deux de ses collaborateurs, l'Algérien Mohamed Raouraoua et l'Egyptien Hani Abou Reyda, ont tout fait pour que Rabat s'en tienne à sa décision du report jusqu'à l'été de la CAN. De ce fait, il devenait un jeu d'enfant de décider de lui retirer l'organisation, puis de lui imposer des sanctions. Dans un premier temps, Hani Abou Reyda avait annoncé que l'Egypte et le Ghana étaient prêts à prendre la relève si le Maroc maintenait sa décision du report. Au même moment, l'Afrique du Sud avait annoncé qu'elle n'avait nulle envie d'organiser la CAN par crainte du virus Ebola. Et sans que personne ne lui ait rien demandé, l'Algérie a dit qu'elle ne remplacera pas le Maroc. Le Nigeria, pays plongé dans une sorte de guerre civile, s'est dit disposé à abriter la coupe continentale. Al Alam explique que Issa Hayatou préparait, en cachette, la CAN dans un pays qui ne dispose pas des infrastructures nécessaires. Et le tableau, selon le journal, se dévoile au grand jour quand on sait que quatre pays sont candidats pour l'organisation de la CAN 2017 : l'Algérie, l'Egypte, le Ghana et le Gabon. Sans verser dans la complotite aigüe, disons que la lecture d'Al Alam a quelque chose de pertinent. On en saura plus peut-être, dans dix ou vingt ans, grâce à un Snowden africain!