Assabah, dans ses pages sport, révèle que le Maroc, qui s’expose à des sanctions, connaîtra le verdict de la CAF le 3 décembre prochain, en marge du tirage au sort de la CAN 2015 qui se tiendra en Guinée équatoriale. Le Maroc, sur la base des avertissements et des alertes de l’Organisation mondiale de la Santé, avait demandé le report de la CAN en raison du virus Ebola. Une position qui a irrité la CAF, qui a retiré l’organisation au royaume et a disqualifié d’office la sélection nationale de la CAN 2015.
Lourdes sanctions en perspective
Après la menace d’Issa Hayatou, président de la CAF, d’infliger des peines sévères dans la presse française, les analystes s’attendent à de lourdes sanctions. Assabah souligne que le football national risque d’être éloigné des compétitions internationales, en plus de se voir infliger de lourdes amendes. D’autres observateurs, au regard des arguments du Maroc, pensent que l’exclusion ne devrait pas dépasser les deux ans. Si la CAF a la main lourde, le Maroc peut toujours recourir au tribunal arbitral du sport pour contester la décision.
Déclarations contradictoires des Algériens
Akhbar Al Yaoum aborde également le sujet, en revenant sur les propos de Mohamed Raouraoua, président de la Fédération algérienne de football (FAF). Lequel a applaudi la décision de la CAF, qui aurait pris selon lui la bonne décision en confiant l’organisation à la Guinée équatoriale. Il a ajouté que la CAF a bien agi en refusant la demande du Maroc, dans une déclaration aux médias à l’Aéroport de Bamako, la capitale malienne. Les propos de Mohamed Raouraoua contrastent avec ceux de son compatriote Mustapha Biraf, président de la Commission olympique algérienne, qui a assuré que son pays a refusé d’organiser la CAF après une requête de la CAF par « égard aux sentiments de nos frères Marocains ». Il a regretté que la CAF n’ait pas accédé à la demande du Maroc, car cela aurait assuré des conditions propices à l’équipe de son pays qui figure parmi les favoris pour remporter le titre, en raison des « conditions adéquates existant au Maroc ». Le ministre algérien du Sport, Mohamed Touhmi, a, quant à lui, reconnu le danger que représente Ebola en cas de déplacement massif des supporters vers la Guinée équatoriale.
Certaines mauvaises langues sont allées jusqu’à dire que le Maroc craignait une consécration de la sélection algérienne sur ses terres. Une vision tronquée et du sport et des relations entre les deux peuples. Si les dirigeants ne s’entendent pas, les peuples sont sur la même longueur d’ondes. Ceux qui ont la mémoire courte n’ont qu’à se rappeler de la ruée des Algériens vers Oujda quand les frontières étaient ouvertes.