L’attribution des droits TV, détenus par la CAF, à la société française Sportfive, spécialisée dans la gestion des droits marketing et audiovisuels sportifs, n’a pas été appréciée par le Maroc. Et il l’a fait savoir en refusant de signer le contrat conférant à Issa Hayatou, le président de la CAF, le pouvoir de disposer comme bon lui semble de ces droits pour les vendre au plus offrant.
Dans une interview accordée à Al Massae, dans son édition de ce lundi 29 juin, le président de la FRMF revient sur ce différend qui risque d’envenimer la relation entre le Maroc et l’institution africaine. Et il y explique les raisons l’ayant poussé à ne pas signer le contrat. «Nous étions réunis à Zurich quand des responsables de la CAF nous ont surpris en nous présentant un document, nous demandant de le signer au bout d’une demi-heure. Naturellement, nous ne pouvions accepter, pour une question de principe. Car la CAF aurait dû nous soumettre le document tout en nous accordant le temps nécessaire pour l’étudier et y apporter nos remarques», révèle Lekjaa, cité par le quotidien arabophone.
Le président de la FRMF affirme par ailleurs qu’il n’y a pas eu de coordination avec l’Afrique du Sud et l’Algérie qui ont également refusé de signer le contrat. Et de souligner que ces deux pays ont formulé les mêmes remarques que le Maroc.
Pour ce qui est des démarches que le Maroc compte entreprendre pour faire face à cette situation, Lekjaa croit savoir que la CAF négociera avec chaque fédération. «A partir de là, nous déciderons de ce qu’il faut faire. De toute façon, nous ne resterons pas les bras croisés», déclare Lekjaa. «Nous n’accepterons pas d’être les otages de Hayatou», précise-t-il encore.