Jamais le sentiment d'insécurité n'a été aussi fort dans les stades qu’au cours de cette saison sportive. Un total de 2.359 délits et crimes ont été enregistrés, a annoncé le Directeur général de la sûreté nationale, Bouchaib Rmil à l’ouverture du 2ème colloque national sur la lutte contre la violence dans les stades, rapporte le quotidien Al Ahdat Al Maghribia dans son édition de ce jeudi 9 avril.
Cité par la publication, le responsable sécuritaire a fait savoir que ces infractions se manifestent par des dégâts matériels contre les biens d’autrui, des coups et blessures avec préméditation, port d’armes blanches, consommation et commerce illicite de stupéfiants et refus d’obtempérer. Et d’ajouter que 85% des personnes impliquées dans ces actes de violence sont des mineures, ce qui signifie que le phénomène de la violence touche une catégorie très sensible de la société.
Selon Bouchaib Rmil, l’organisation de matchs de football est désormais très coûteuse en termes de ressources humaines et matérielles, les 240 rencontres programmées en une seule saison sportive requièrent la mobilisation de 110.000 policiers et autant d’agents des forces auxiliaires. Il a révélé que la DGSN a adopté une approche pour parer à la violence dans les stades avec comme mot d’ordre « la sûreté nationale au service du sport ». Il a ajouté que cette stratégie se base sur trois dimensions: la dimension organisationnelle qui consiste en la création de la Division de la sûreté sportive, alors que la dimension participative porte sur l’établissement de partenariats avec la fédération de football et le ministère de la Jeunesse et des sports. Quant à la dimension communicationnelle, elle consiste en la tenue de rencontres de sensibilisation et des sessions pédagogiques dans les écoles pour consacrer les valeurs de la citoyenneté et du bannissement de la violence. Selon la publication arabophone, durant la saison 2013/2014, ces sessions ont bénéficié à quelque 390.000 élèves poursuivant leurs études dans 6.843 établissements scolaires.