Zakaria Moumni broie du noir. Ayant constaté que son tissu de mensonges est en train d’être démantelé pièce par pièce, notamment à travers les enquêtes menées par Le360, le champion du racket a choisi de répondre à travers une nouvelle vidéo postée sur Youtube. Une nouvelle diatribe haineuse, face caméra, à l’égard de tout le monde…
Moumni a choisi en réaction au communiqué de la Fédération marocaine rassemblant les disciplines des arts martiaux, d’exhiber son «certificat» de champion du monde. Et quand on voit le fameux document, on comprend mieux pourquoi il l’a jusque-là gardé confidentiel. Le diplôme ressemble plus à un grossier diplôme de coiffure, rempli au stylo Bic, plutôt qu’à une véritable attestation de champion du monde. Jugez-en par vous mêmes.
Comme Le360 l’a révélé auparavant, Zakaria Moumni a effectivement remporté à Malte, la médaille d’or du «World Championships WKA de Light Contact». Seulement, la WKA qui l’a récompensé par une simple et orpheline médaille d’or (et non pas une ceinture noire comme il est d’usage) est la moins crédible des 34 fédérations qui existent dans le monde des arts martiaux. WKA est effectivement une entreprise privée, créée en 1976, spécialisée dans la vente des articles de sport de karaté et non une corporation sportive digne de ce nom. Elle a été rachetée, à la fin de 1993, pour 10.000 dollars par un certain Paul Ingram (ex-Président Exécutif qui a signé le certificat «en carton» de Moumni). Paul Ingram est connu dans les milieux spécialisés du Muaythai comme un margoulin. Il traîne la réputation d’un «affairiste sans scrupules ni éthique, qui n’hésitait pas à retirer les titres aux vainqueurs auxquels il exige de promouvoir à leur charge leurs futurs combats et de payer les frais à la WKA», pouvait-on lire dans une précédente enquête publiée sur le blog de L’Obs.
Cela Moumni va le taire dans sa vidéo préférant plutôt s’attaquer au président de la fédération marocaine qu’il insulte ouvertement le traitant de «Mickey». Autre élément passé sous silence dans l’enregistrement amateur de Moumni: il ne faisait pas partie (un mois après son soi disant titre mondial à Malte) d’un autre championnat du monde organisé par une autre fédération internationale, WAKO. Au cours de cette compétition organisée en 2000 à Prague, pas moins de sept athlètes marocains - accrédités par la très officielle «fédération royale marocaine de full, light semi contact, kick boxing, K1, Muay Thai Forms, savate et sports assimilés» (FRMFKT)- ont hissé très haut le drapeau marocain en raflant plusieurs médailles.
Pourtant, ces derniers n’ont pas pour autant fait le pied de grue dans les artères de Rabat et Paris pour guetter le roi, afin de solliciter des agréments de transport. Ils n’ont pas poussé l’indécence jusqu’à perturber les séjours du souverain en France, en allant manifester devant sa résidence privée à Betz, ou encore à quémander un poste de conseiller technique au ministère marocain de la jeunesse et des sports, en invoquant un décret royal qui stipule sans aucune ambiguïté dans sa formulation «la possibilité d’accorder cette gratification selon un régime de critères précis». Et surtout, ils n’ont pas inventé une histoire montée de toute pièce pour impliquer de hauts responsables marocains, juste pour s’adonner au racket d’un régime qui évidemment ne se laissera pas faire.
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