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Parution. «Un crime d’État», ou l’enquête interdite sur l’Algérie
Ils sont six, figés sur un billet de banque, glorifiés comme pères fondateurs de l’Algérie moderne. Mais derrière l’image d’Épinal se cachent le sang, la trahison, la terreur. Krim Belkacem, et d’autres avant et après lui, furent éliminés comme des traîtres. Un livre-enquête implacable de Farid Alilat, préfacé par Kamal Daoud et publié chez Plon, dévoile les mécanismes des crimes d’État perpétrés à l’époque de Houari Boumediene, toujours dissimulés dans le récit national.
Billet littéraire KS. Ep 41. «Tanger: fortunes et infortunes d’une ville», de Mohamed Métalsi, ou les mille visages de la cité
Mystérieuse, cosmopolite et insaisissable, Tanger a toujours fasciné voyageurs et écrivains. À travers cette réédition mise à jour de son ouvrage à succès, «Tanger: fortunes et infortunes d’une ville», Mohamed Métalsi explore les strates d’une cité-palimpseste, où l’histoire la plus lointaine et la modernité cohabitent dans un foisonnement architectural et culturel unique.
Billet littéraire KS. Ep 40. «J’emporterai le feu», de Leïla Slimani, ou comment redorer son blason
«J’emporterai le feu», troisième volet de la saga Slimani, est un portrait d’émigration de la jeune génération marocaine. À travers ses figures féminines, Leïla Slimani questionne le poids des héritages familiaux et des luttes sociales, tout en offrant une critique acerbe des fractures identitaires dans un monde globalisé. Le feu, métaphore de la rébellion et de la liberté, incarne la nécessité de s’extraire des carcans sociaux et familiaux pour trouver son propre chemin.
Billet littéraire KS. Ep 39. «La hchouma», de Dounia Hadni, ou le roman de l’exil (im)possible
Dans «La hchouma», Dounia Hadni déconstruit les illusions de l’exil. Son personnage, Sylia, tiraillé entre son Maroc natal et sa vie parisienne, tente de fuir un carcan familial oppressant. Mais ni l’enterrement du patriarche ni la liberté apparente de Paris ne suffisent à la libérer d’un poids ancestral: celui de la honte. Un texte qualifié par l’auteure d’autobiographique romancé, percutant sur l’identité, le désir et la mémoire traumatique.
Billet littéraire KS. Ep 38. «Tout le bruit du Guéliz», de Ruben Barrouk, ou le retour aux sources d’un juif marocain
Alors que Paulette, doyenne d’une famille juive restée à Marrakech, est perturbée par un bruit inexplicable dans sa maison, sa descendance revient de France pour l’aider à découvrir l’origine mystérieuse de ce son. La réunion familiale se transforme en une immersion dans l’histoire séfarade et l’héritage judéomarocain. Telle est la trame de «Tout le bruit du Guéliz», roman autobiographique du jeune écrivain français Ruben Barrouk.
«Le coiffeur aux mains rouges» de Kebir Ammi, au cœur d’une rencontre littéraire à Tanger
L’écrivain, romancier et essayiste franco-marocain présente son nouveau roman, «Le coiffeur aux mains rouges», le 13 février à Tanger.
Billet littéraire KS. Ep 37. «Séisme d’Al Haouz», beau-livre collectif, ou le livre de l’espoir
Un an après le tremblement de terre qui a secoué le Maroc, cet ouvrage exceptionnel rassemble les voix de rescapés, le récit de cette nuit tragique et des photographies marquantes. Une immersion poignante dans une tragédie nationale, mais aussi un vibrant hommage à la solidarité et à la reconstruction.
Billet littéraire KS. Ep 36. «Je vous parle des temps (presque) heureux», de Abdeljalil Lahjomri, ou l’odyssée de la mémoire
Dans «Je vous parle des temps (presque) heureux», Abdeljalil Lahjomri convie le lecteur à une odyssée où mémoire, art et histoire nationale s’entrelacent en une fresque érudite et poétique. À travers les sites emblématiques du patrimoine marocain et les œuvres de grands peintres, l’auteur explore le dialogue subtil entre passé et modernité, faisant de chaque pierre et de chaque toile une résonance du récit national.
Billet littéraire KS. Ep 35. «Le quatrième livre», de Mokhtar Chaoui, ou les immoralités d’un fqih
Mokhtar Chaoui brosse le portrait ambivalent de Mehdi, un personnage étonnant qui commet des turpitudes religieuses tout en enseignant le Coran aux enfants dans une mosquée. À travers son errance marquée par l’amour interdit et l’hypocrisie, le roman interroge les contradictions humaines et les failles des institutions religieuses et sociales. Une œuvre puissante et audacieuse qui dévoile avec lyrisme et profondeur les nuances du désir, de la foi et de la rédemption.
Billet littéraire KS. Ep 33. «Les carnets d’El-Razi», d’Aymen Daboussi, ou les mémoires d’un psychiatre tunisien
Le roman du jeune auteur Aymen Daboussi, traduit de l’arabe, se déroule en vase clos dans l’univers oppressant de l’hôpital psychiatrique El-Razi, dans la banlieue de Tunis. Un récit cru et profondément humain sur la marginalité et la violence sociale. Il s’agit surtout d’une fable contemporaine, légère et cocasse, sur la société tunisienne. Un roman sélectionné en septembre 2024 pour le Prix de la littérature arabe (Institut du monde arabe et Fondation Lagardère).