Tous les articles correspondant à #parution

Dans ses mémoires, Juan Carlos d’Espagne fait plusieurs révélations sur son amitié royale avec Hassan II
Dans la géographie intime des rois, certaines distances ne se mesurent pas en kilomètres, mais en affinités électives, en résonances historiques et en destins parallèles. Dans son livre «Réconciliation - Mémoires», Juan Carlos Ier d’Espagne consacre de belles pages à la proximité la plus décisive de son règne et de sa vie: ni Paris ni Londres, ni même Washington. Mais le Sud, par-delà les eaux bleu-acier du détroit de Gibraltar, définissant ses liens avec Hassan II d’une manière qui transcende la simple diplomatie pour toucher à l’essence des régimes monarchiques.
Billet littéraire KS. Ep. 70. «Le coiffeur aux mains rouges», de Kebir Mustapha Ammi, ou par-delà le Mal
Dans son dernier roman, Kebir Mustapha Ammi transforme un simple face-à-face en tragédie mémorielle où la guerre d’Algérie continue de tuer, soixante ans plus tard, par-delà les frontières et les générations. À Arcueil, sur la Nationale 20, un fils de bourreau retrouve enfin le fils de la victime: deux hommes que tout sépare, sauf le sang versé en 1962 et la plaie béante d’un crime fondateur. Entre vengeance et pardon, justice et remords, Ammi signe un polar politique hanté par la transmission du trauma.
Billet littéraire KS. Ep. 69. «Ils se sont tant aimés», de Tahar Ben Jelloun, ou l’amour à l’épreuve du temps
Roman des secondes chances et des vies abîmées, «Ils se sont tant aimés» explore la possibilité d’aimer encore quand la jeunesse s’est enfuie et que le passé pèse davantage que les élans. En suivant Lamia et Nabile, qui se retrouvent des années après leur divorce dans une Casablanca moderne mais guindée, Tahar Ben Jelloun signe un récit tendre, grave et lucide, où l’intime devient miroir d’un Maroc urbain traversé par les contradictions sociales, morales et politiques de son époque.
Parution. Le livre «Les espions du président» révèle la vulnérabilité cachée de l’armée algérienne
Dans leur enquête «Les espions du président», les journalistes Antoine Izambard et Pierre Gastineau percent la bulle narrative dans laquelle l’Algérie aime s’envelopper: armée toute-puissante, diplomatie influente, renseignement omniscient, posture régionale décisive. Un mirage. Dans un chapitre dédié à Alger, c’est un pays fragile, brouillon et d’une inefficacité chronique qui apparaît. Le livre, nourri de sources internes aux services secrets français, révèle un acteur marginal, souvent nuisible, rarement utile, loin d’être un pivot stratégique.
Billet littéraire KS. Ep. 68. «L’homme qui lisait des livres», de Rachid Benzine, ou l’humanité partagée
Au cœur des ruines de Gaza, un photographe français croise un vieil homme qui lit, imperturbable parmi les décombres. De cet instant suspendu naît le récit d’une vie et d’un peuple: Rachid Benzine propose, avec «L’homme qui lisait des livres», un conte philosophique engagé où la mémoire et la littérature deviennent les ultimes remparts de l’humanité.
Billet littéraire KS. Ep. 67. «La joie ennemie», de Kaouther Adimi, ou les mémoires de la décennie noire
Kaouther Adimi livre un récit bouleversant où l’intime se heurte à l’Histoire. À travers une nuit d’écriture face aux toiles de la peintresse algérienne Baya, l’écrivaine convoque les fantômes de son enfance, marquée par la guerre civile en Algérie. Une exploration poignante de la mémoire, de l’exil, de l’art et du choix de la joie comme forme de résistance.
Billet littéraire KS. Ep. 66. «1948. L’enfant et l’histoire du monde», d’André-Jérôme Gallego, ou les passagers du destin
Au croisement de la fiction historique et de la méditation humaniste, le roman d’André-Jérôme Gallego s’ouvre dans un Maroc colonial où un prêtre espagnol et un jeune musulman voient leurs destins se lier. Par le jeu des réminiscences, il ramène le lecteur au voyage tragique du St. Louis, ce navire chargé de réfugiés juifs fuyant l’Europe nazie.
Abdelkrim Raddadi: «Le pain m’a toujours fasciné, il me rappelle ma mère, le moulin à grains, les fours de quartier...»
Dans son dernier beau-livre «Le pain entre sacré et profane», Abdelkrim Raddadi revisite l’histoire et la symbolique d’un aliment universel: le pain. Entre souvenirs d’enfance, recherches anthropologiques et approche esthétique, il livre une œuvre qui se veut à la fois scientifique et sensible. Rencontre avec un homme discret, passionné par la transmission et profondément attaché à son Maroc.
«Éléments de droit constitutionnel marocain» de Nadia Bernoussi
Le droit constitutionnel marocain se révèle comme un terrain d’analyse aussi complexe que fascinant. Dans «Éléments de droit constitutionnel marocain», Nadia Bernoussi livre une étude approfondie des dynamiques institutionnelles du Maroc post-2011, entre héritage, modernisation juridique et démocratisation. Écrivain, sémiologue et spécialiste des arts et de littérature comparée, Noureddine Bousfiha nous en fait une lecture dans cette tribune.
Billet littéraire KS. Ep. 64. «Pays amer», de Georgia Makhlouf, ou l’impossible Liban
Georgia Makhlouf tisse un récit à deux voix qui relie, par-delà un siècle, deux femmes libanaises en quête de liberté. À travers le journal intime d’une photographe pionnière des années 1920 et les errances d’une jeune artiste d’aujourd’hui, l’auteure explore la mémoire, l’exil, l’identité et les fractures d’un pays qui oscille entre splendeur passée et déclin présent. Un roman incandescent où la photographie devient un langage de résistance.