Jillali El Adnani

Jillali El Adnani

Jillali El Adnani est un universitaire, spécialiste de l’histoire sociale et religieuse ainsi que des questions territoriales. Parmi ses publications: «Le Sahara à l'épreuve de la colonisation», Rabat, Agence du Sud, 2014, publications Faculté des Lettres, Rabat, 2016, 2018, 2021, 2022; «Jacques et Augustin Berque, Anthropologie coloniale et dilemme de la modernisation», Rabat, Publications de la Faculté des Lettres, Rabat, 2012. «Les origines d'une confrérie maghrébine: La Tijâniyya», Rabat, éds Marsam, 2007, deuxième édition, 2016.

Algérie: pendant que le chef du GPRA signait un traité avec le Maroc, les négociateurs des accords d’Évian actaient la trahison
Entre 1961 et 1963, le Maroc a été pris au dépourvu par une trahison sur le terrain politique et diplomatique, malgré les engagements officiels pris par l’Algérie et la France, lors des discussions d’Évian, pour respecter son intégrité territoriale historique. Les événements et archives secrets révélés dans notre chronique dévoilent une vérité édifiante: le Maroc n’a pas perdu la bataille de la dignité et de l’Histoire, malgré les machinations qui ont marqué cette période charnière.
De la Guerre des sables aux visées expansionnistes: les ambitions cachées de Boumediene
En 1961, le président Ferhat Abbès et le G.P.R.A. (Gouvernement provisoire de la république algérienne) étaient favorables à une rétrocession au Maroc de ses frontières historiques. Cependant, en 1963, Houari Boumediene renversa cette dynamique, imposant le silence au G.P.R.A. et adoptant une stratégie expansionniste, symbolisée par le déclenchement de la Guerre des sables. Ce tournant révèle les ambitions territoriales de l’Algérie post-indépendance, éclairées par des archives françaises inédites que nous présentons aujourd’hui.
La tentative de médiation suite à la déroute d’Amgala révèle les trois visages de la stratégie algérienne
Après la défaite d’Amgala en 1976, l’Algérie a oscillé entre belligérance, diplomatie et une prétendue quête de paix. À travers ces trois visages, elle a cherché à occulter sa responsabilité directe dans le conflit du Sahara, tout en essayant de manipuler la scène internationale à son avantage.
Marocanité du Sahara oriental: retour sur les négociations franco-marocaines (1956-1962)
L’Algérie, longtemps portée dans le cœur des révolutionnaires postcoloniaux du monde entier, s’affirme aujourd’hui comme une puissance néocoloniale. Alger a bénéficié de deux incongruités juridiques qui ont servi son prurit hégémonique au lendemain de son indépendance. Ces deux incohérences sont réunies dans le dossier frontalier constitué par la France entre 1956 et 1962.
La guerre des Sables en 1963: les archives qui démasquent l’expansionnisme algérien
Depuis la déclassification des archives nationales d’Outre-mer à Aix-en-Provence, ainsi que celles des centres des archives des Affaires étrangères de Nantes et de La Courneuve, le récit national algérien se trouve confronté à une remise en question profonde. Ces documents, longtemps enfouis dans le silence des institutions, éclairent sous un jour nouveau les zones d’ombre de la guerre des Sables et les manœuvres orchestrées par le régime de Ben Bella, puis de son successeur, Houari Boumediene. L’époque de l’opacité est révolue: les archives exposent la responsabilité de l’Algérie dans les attaques contre les qsours marocains.
L’accès à l’Atlantique: un projet colonial qui a ruiné l’Algérie post-1962
À la lumière du dernier discours du Roi Mohammed VI, qui a proposé à l’Algérie d’adhérer à l’initiative marocaine d’inclusion des États du Sahel dans une dynamique de coopération pour accéder à l’Atlantique, nous retraçons la genèse du vieux projet colonial conçu par l’Algérie française pour s’accaparer la façade maritime, et qui a constitué un héritage stratégique reconduit par l’Algérie post-1962. L’hostilité manifeste envers l’intégrité territoriale du Maroc, ainsi que le soutien inconditionnel –financier, militaire et diplomatique– apporté au Polisario, a pour nom une convoitise: l’Atlantique.
Maroc-France: à chacun son Alsace-Lorraine, retour sur la frontière TTT de Jules Cambon en 1894
Pourquoi la frontière TTT (Tarfaya-Tekna-Tindouf) imaginée par l’Algérie française en 1894, dont Le360 publie aujourd’hui le tracé cartographique, a-t-elle été comparée par certains historiens français au dossier de l’«Alsace-Lorraine»? L’Alsace-Lorraine, bien plus qu’un simple territoire, incarne un symbole profond pour la France, marqué par des siècles de rivalité et de nationalisme exacerbé avec l’Allemagne. Ce statut mythifié servait de modèle aux théoriciens de la colonisation qui voyaient dans le Sahara une «frontière» stratégique, comme l’Alsace-Lorraine l’avait été sur le front européen.
Les origines historiques de la proposition de partition du Sahara par Staffan de Mistura
Le plan de partage du Sahara évoqué récemment par l’Envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU, Staffan de Mistura, remonte à une époque lointaine, marquée par les ambitions coloniales françaises. Vieux de 125 ans, ce plan a été établi en 1900 par Jules Cambon, alors gouverneur général de l’Algérie française.
De l'État sans peuple à la république sans territoire: les illusions perdues du régime d’Alger
En 1969, l’Algérie cherchait, en apparence, à signer un traité de paix et de bon voisinage avec le Maroc. Toutefois, ses réelles intentions révèlent à l’époque un désir de prolonger le projet colonial français et de préserver l’idée de s’octroyer une façade atlantique. La création d’une «république» artificielle dans le Sahara atlantique apparaît ainsi comme le meilleur moyen d’y parvenir.
Document. Le régime algérien en 1966: «Il est illusoire d’accorder l’indépendance au Sahara occidental»
Lors de la conférence de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) en 1966, l’Algérie a fait des déclarations audacieuses qui trahissaient ses ambitions géopolitiques profondes. Parmi elles, la revendication d’un accès direct à l’océan Atlantique et le soutien explicite au maintien de la présence coloniale espagnole au Sahara occidental. Ces deux positions marquaient un tournant dans la diplomatie algérienne et révélaient des objectifs stratégiques clairs.