Tahar Ben Jelloun

Ma semaine

"Tahar Ben Jelloun est sans conteste l'écrivain marocain le plus renommé au monde. Bien avant ""La nuit sacrée"", suite de ""L'enfant de sable""| qui lui a valu le prix Goncourt en 1987| il avait su séduire les plus exigeants des lecteurs et critiques avec des romans des plus saisissants et indéfinissables les uns que les autres. ""Harrouda""| ""Moha le fou| Moha le sage"". Des romans/poèmes| tant Ben Jelloun ne peut être cantonné à un genre| lui qui interpelle l'oralité propre à la culture originelle pour détourner la langue d'écriture et la rendre plus belle que jamais| plus que jamais parlante| et porteuse."

De l’influence
Là, nous sommes loin, très loin, de cette bande de trafiquants se disant «influenceurs», qui se font de l’argent en vendant du vent et se prenant pour des stars à travers les réseaux sociaux. Alors qu’au fond, leur activité est une sorte à peine déguisée de prostitution.
Boualem Sansal, encore et toujours
J’ai revu cette semaine l’excellent film oscarisé «La vie des autres», du cinéaste allemand Florian Henckel. Ce qui arrive aujourd’hui à notre ami Boualem Sansal est de cet ordre de cruauté.
Le petit Bachar
Comme un lâche, un pauvre type, sans dignité ni courage, il a pris la fuite. Ce n’est pas étonnant de la part d’un héritier de la barbarie telle qu’elle a été enseignée par son père. Bachar est un minable.
Une société normale
Ce que je n’arrive pas à comprendre, c’est comment des jeunes gens, ne manquant de rien, «fils de bonne famille», comme on dit, pouvant séduire les femmes qu’ils désirent, auraient violé une femme. Ils se seraient mis à trois pour commettre leur crime.
Le bonheur conjugal
Apprendre à vivre ensemble. Oui, c’est un apprentissage qui n’est pas facile. Mais il vaut bien mieux qu’un divorce fait dans la précipitation, laissant des enfants dans le désordre et l’incompréhension.
Pourquoi l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal a été arrêté par Alger
Dans une tribune publiée dans l’hebdomadaire français Le Point, l’écrivain et Prix Goncourt Tahar Ben Jelloun dénonce l’arrestation par le régime algérien de l’auteur Boualem Sansal, en explique les motivations et appelle à la libération d’une icône de «cette nouvelle génération d’intellectuels maghrébins qui nomment les choses». En accord avec l’auteur, en voici la reproduction.
Un voisin qui perd ses nerfs
Ce serait la première fois dans l’histoire de cette région qu’un État déclarera la guerre à un voisin qui tend la main et prêche la paix et la bonne coexistence. Le peuple algérien n’est en rien concerné par la névrose de généraux obsédés par notre pays, sa culture, sa diversité et ses succès. Alors, une guerre pour se défouler? Ce n’est pas sérieux.
Du climat au Goncourt
Pas un jour où je ne reçois, via les réseaux sociaux, des articles diffamatoires à mon égard, comme si j’étais seul au jury de l’Académie Goncourt. Nous sommes dix, avec des sensibilités et des opinions politiques différentes. Mais pour le régime algérien, l’unique coupable, l’unique ennemi, est le Marocain, qu’ils appellent «Benkelboun» ou «Ben Courbette».
L’importance d’une visite
Déjeuner au Chellah, face au Bouregreg et aux cigognes qui assistent de loin à la fête. Emmanuel Macron me fait signe pour le rejoindre à l’autre côté de la table. Il me dit: «Je suis très touché d’être dans ce pays magnifique. Merci, merci de ce que tu as fait.»
Une visite pas comme les autres
La visite d’Etat au Maroc du président Macron et de son épouse est un acte politique hautement symbolique. Non seulement on oublie la phase de la crispation et de la crise, mais la France a choisi d’accompagner le Maroc dans ses choix stratégiques, dans les grands projets de modernisation du pays.