Vous voulez savoir pourquoi le Maroc a été éliminé de la CAN? Parce qu’il n’a pas les nerfs solides. Mentalement, c’est faible.
Au-delà du pauvre Ziyech, qui manque un pénalty dans le temps additionnel, il y a un fait symptomatique de la faiblesse mentale de nos garçons. Lors de la séance des tirs au but, ceux qui se sont présentés pour frapper sont les plus jeunes, les moins capés. C’est anormal.
Le Maroc avait une équipe de trentenaires, l’une des plus âgées en Afrique. Une équipe de patrons, donc, qui ont accumulé une longue expérience. Tous ces leaders, tous ces capitaines, ces généraux, se sont cachés au moment où il fallait se montrer. Ils avaient peur, leurs nerfs les ont lâchés, la pression leur a coupé les jambes.
Ceux qui ont assumé leurs responsabilité sont les plus jeunes, les moins expérimentés.
Sur les onze joueurs qui étaient sur le champ de jeu, c’est le moins expérimenté qui s’est présenté pour frapper le premier tir au but. Il s’appelle Oussama Idrissi et son premier match international remonte à peine au mois de mars.
Il a frappé et marqué, bravo à lui. Mais c’est un détail.
Une équipe où, au moment décisif, tous les «grands» se cachent, ne peut pas gagner grand-chose. Elle ne le mérite pas. Elle n’est pas prête, tout simplement.
Avant même cette fatidique séance de tirs aux buts, et alors qu’ils jouaient à onze contre dix, ce qui représente pourtant un avantage déterminant, vous avez vu les mines défaites des joueurs marocains? Leur spleen? Leurs yeux tristes et leurs têtes baissées?
Le football n’est peut-être pas une science exacte mais il recèle toujours un fond de vérité. Il dit quelque chose de nous.
Cette équipe du Maroc qui nous a fait rêver avant de nous faire pleurer, a certainement donné tout ce qu’elle avait. Elle n’a pas manqué de sérieux. Elle a été mise dans les meilleures conditions pour réussir.
Mais elle a échoué. Et ce n’est pas un hasard. Ce n’est pas un poteau sortant qui l’a fait sortir. Ce n’est pas la malchance.
Il lui manquait d’autres qualités pour aller plus haut. Les nerfs. La force mentale. Des leaders qui ne se cachent pas.
Merci quand même à eux. Merci à Hervé Renard. Merci à tous ces joueurs qui ont beaucoup donné pour les couleurs de leur pays. Merci pour les efforts, pour les promesses et les belles choses entrevues à cette CAN et même avant.
Vous nous avez fait vibrer par moments. Vous nous avez fait croire que vous pouviez le faire, réussir, aller à bout, gagner ce titre africain qui nous est si cher.
Merci pour ces moments.
Et merde pour le reste!