"Si tu reviens, j'annule tout", murmura-t-il...

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ChroniqueSi j'ai choisi ce titre, c'est parce que je trouve qu'il y a une certaine similitude avec ce que nous attendons depuis plusieurs jours, voire plusieurs semaines et qui tarde à venir, à savoir la composition du nouveau gouvernement.

Le 29/11/2016 à 11h59

Je ne sais pas pourquoi cette phrase m'est revenue à l'esprit dès que j'ai voulu attaquer l'écriture de cette chronique. Je ne vais pas vous faire l'affront de vous rappeler qui a écrit cette phrase, ni pour qui ni encore moins quand, mais je vais le faire quand même pour ceux et celles qui ne suivent pas forcément toutes les anecdotes politiques, surtout à l'étranger.

Cela dit, la France, ce n'est pas tout à fait l'étranger pour nous. C'est tellement vrai que ce dimanche, certains de nos concitoyens ont poussé la proximité avec ce bled plus qu'ami et mieux que frère jusqu'à organiser un sit-in devant l'un de ses consulats comme l'auraient fait des syndicalistes devant l'un de nos commissariats de quartier pour demander, par exemple, la libération d'un de leurs camarades injustement arrêté.

Personnellement, je n'ai rien contre les gens qui protestent, même les dimanches où il pleut. Mais là, je n'ai pas tout à fait compris pourquoi on se dirigerait devant une représentation diplomatique d'un pays alors qu'on vise la justice de ce pays et qui est, justement dans ce pays, indépendante de tous les pouvoirs, à commencer par le pouvoir exécutif.

Au fond, tout cela n'a pas de rapport direct avec mon titre. D'ailleurs, comme je me promettais de le faire plus haut, je vais informer ceux et celles qui ne le savaient pas que l'auteur de cette affirmation ne serait autre que Sarkozy, le pauvre Sarkozy devrais-je dire aujourd'hui car il vient de perdre toute chance de revenir aux commandes de la France, alors qu'il en rêvait tellement qu'il était prêt à échanger une tranche de jambon contre deux rations de frites.

Maintenant, il doit l'avoir lourd sur la patate. Probablement comme le jour où il aurait écrit ce tweet («Si tu reviens, j'annule tout») à Cécilia, son ex-femme qui lui avait préféré un autre. En fait, je devrais vous dire pour que vous compreniez tout, qu'au moment où il aurait envoyé ce texto, Nicolas était sur le point de convoler en justes noces avec la chanteuse Carla Bruni qui est devenue, notamment grâce à la sourde oreille de sa prédécesseure, la Première dame de France.

Vous allez me demander pourquoi je vous reparle de tout cela alors que bientôt on ne va même plus reparler de Sarko, et je vais vous répondre pourquoi d'abord j'ai opté pour cette pas drôle interjection pour en faire le titre de ce billet. Si je l'ai choisie, mesdames et messieurs, c'est parce que je trouve qu'il y a une certaine similitude avec ce que nous attendons depuis plusieurs jours, voire plusieurs semaines et qui tarde à venir, à savoir la composition du nouveau gouvernement.

Il est vrai qu'une liste a circulé cette semaine à travers les portables et sur les réseaux sociaux. Mais bon, je pense que personne ne lui a accordé de crédit, même si, entre nous, j'ai trouvé quelques noms plutôt bien placés. Je ne vous dirai pas lesquels pour ne pas les griller.

Revenons à notre titre! En vérité, c'est un titre d'un article que j'ai lu ce week-end qui m'a inspiré. «J'attends que A.A. me téléphone». Tout était dit. Alors que la semaine dernière, nous croyions tous que le gouvernement était quasiment constitué et que ses principales composantes étaient désormais connues, en particulier le parti de la Rose, ou ce qu'il en reste, qui a fini finalement par dire "oui", justement, pour ne pas être en reste. Eh bien non! Tout n'est pas encore terminé. Il semblerait que c'est le coup de fil de M. A.A. qui va tout déterminer.

De là, à penser que des liens scellés pourraient être déliés ou bien d'autres renoués, et que même tout ce qui avait été décidé pourrait être annulé, je ne sais pas, mais à mon avis, les jeux ne sont pas encore faits. Moi, si j'étais à la place de notre chef de gouvernement, et si je voulais que mon gouvernement puisse voir le jour un jour, je ne dirai plus rien et j'attendrai qu'on me dise ce que je dois faire. Après tout, le téléphone, ça sert aussi à ça: à écouter ce qu'on vous dit et à rapprocher les avis. Même les plus lointains. En tout cas, je lui souhaite une bonne écoute et une bonne chance.

Quant à moi, je n'ai plus qu'à dire vivement que le téléphone sonne et vivement mardi prochain!

Par Mohamed Laroussi
Le 29/11/2016 à 11h59