Le monde de l’art est en deuil. Karim Attar, artiste plasticien de talent, est décédé dans un accident de la route qui a aussi coûté la vie à l’une de ses nièces. Selon le témoignage de son frère, qui a annoncé la tragique nouvelle sur les réseaux sociaux, sa sœur et son autre nièce qui l’accompagnaient dans la voiture, seraient actuellement dans un état critique à l’hôpital.
Né en 1977 à Meknès, Karim Attar était de ceux dont le monde intérieur dicte l’inspiration et nourrit le talent. Son œuvre peuplée de créatures torturées mi-humaines, mi-animales, qui prennent vie de façon serpentine, interpellait par son caractère original.
Karim Attar aimait travailler sur le papier qu’il fabriquait lui-même, en recyclant les cartons jetés dans la rue. "Le papier est aussi un support brut qui va bien avec mes créatures torturées, mais qui sont en danse en même temps, je souhaite avoir une valeur ajoutée pour l’art marocain", expliquait-il dans une interview.
Très discret, Karim Attar laisse sans aucun doute une œuvre qui apporte une note particulière aux arts plastiques au Maroc.