Historique: le Maroc remporte la bataille du caftan à l’Unesco

La candidature du Maroc pour l'inscription du dossier portant sur "le caftan marocain: art, traditions, savoir-faire", a été acceptée par le Comité  intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO, le 10 décembre 2025, à New Delhi.

La candidature du Maroc pour l'inscription du dossier portant sur le caftan marocain: art, traditions, savoir-faire, a été acceptée par le Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO, le 10 décembre 2025, à New Delhi.

Le comité intergouvernemental de l’Unesco, réuni ce mercredi à New Delhi, a voté pour l’inscription du caftan marocain, incluant son art, ses traditions et son savoir-faire, au patrimoine culturel immatériel. Un vote sous haute tension marqué par les nombreuses manœuvres d’Alger pour contrer le cours de l’histoire.

Le 10/12/2025 à 11h04

Le 10 décembre 2025 restera une journée à marquer d’une pierre blanche. Malgré les manœuvres entreprises par Alger pour contrer ce vote historique, malgré une appropriation culturelle éhontée pratiquée depuis de trop nombreuses années, malgré une propagande agressive et mensongère menée tant sur les réseaux sociaux que dans les médias et jusqu’aux plateformes pédagogiques comme Wikipédia, le Maroc a enfin remporté la bataille du caftan en l’inscrivant sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco.

Cette inscription était très attendue, non seulement par les acteurs de la mode traditionnelle qui y voient un levier économique majeur, mais aussi par l’ensemble des Marocains. Le caftan est en effet considéré comme un pan essentiel de l’identité nationale et de l’histoire du Royaume, vieux de douze siècles.

La victoire de l’histoire sur la propagande mensongère

Bien que la marocanité des savoir-faire du caftan, transmis par des générations d’artisans, n’ait jamais été un enjeu diplomatique, cet habit traditionnel a acquis une dimension politique et culturelle nouvelle. Ce changement est survenu dès lors que l’Algérie a entamé une véritable entreprise de pillage culturel. Cette victoire pour le Maroc s’apparente donc à une défaite cuisante pour le régime d’Alger, qui n’aura eu de cesse de tenter d’empêcher la concrétisation de cette candidature par son voisin.

Malgré les recommandations de l’organe d’évaluation en faveur de la candidature marocaine, l’Algérie a tenté, comme on pouvait s’y attendre, de contrer l’inscription en déposant un amendement. Le pays, bien que membre du comité intergouvernemental (2024-2028), n’a pu émettre de veto, le consensus étant le processus privilégié pour l’inscription d’éléments au patrimoine culturel immatériel.

À noter qu’aucune des 32 autres candidatures présentées le 10 décembre avec celle du Maroc n’a été entravée par un amendement. Une exception que l’on doit à l’Algérie qui s’inscrit pourtant dans le groupe des pays arabes à l’Unesco, lequel est à son grand dam dirigé par le Maroc. «On n’a jamais vu un pays s’opposer à une candidature portée par un Etat membre du même groupe», confie pour Le360 Mustapha Jellok, directeur du patrimoine culturel au ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication.

Le 8 décembre, lors de l’ouverture de la 20ème session du Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, la délégation algérienne a tenté une énième manœuvre. Cette tentative était menée par Abdennour Khelifi, nommé ambassadeur de l’Algérie à New Delhi en mars 2025. Cet ancien «Directeur Afrique» au ministère algérien des Affaires étrangères est surnommé le «diplomate catcheur» au Maroc depuis son agression d’un représentant marocain en août 2024, pendant les travaux préparatoires de la 9ème Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD9).

Le choix de cet homme par Alger en dit long sur les méthodes d’un régime devenu paria aux yeux de la communauté internationale. Mais c’est surtout l’incompétence de cet homme et de ses acolytes qui aura brillé le 8 décembre. En cherchant à bouleverser l’ordre du jour de la session, leur seul objectif était de modifier l’intitulé d’un élément déjà inscrit en 2024. Leur objectif était d’ajouter le terme «caftan» à l’élément «Le costume féminin de cérémonie dans le Grand Est de l’Algérie» afin de pouvoir prétendre avoir enregistré cette appellation avant le Maroc.

Une tentative qui a pitoyablement échoué, définitivement enterrée le 10 décembre avec la consécration du caftan marocain, désormais partie intégrante de la liste représentative du patrimoine culturel immatériel.

Ainsi, le 10 décembre à New Delhi, l’Algérie a subi un nouvel échec retentissant, suivant un scénario similaire à celui du 31 octobre à New York. En effet, bien que membre non-permanent du Conseil de sécurité de l’ONU pour 2024-2025, elle a assisté impuissante à l’adoption d’une résolution historique consacrant l’autonomie sous souveraineté marocaine. Cet échec fait suite à une précédente défaite en novembre 2025, lorsque le Maroc avait été élu au Conseil exécutif de l’Unesco pour le mandat 2025-2029, en obtenant la première place du groupe arabe avec 146 voix, tandis que l’Algérie était éliminée du scrutin sans recueillir une seule voix.

Loin des basses manœuvres du régime d’Alger, l’heure est à la célébration pour tous les Marocains. Le caftan, bien plus qu’un simple vêtement, est un marqueur de l’identité nationale et une fierté liée à un savoir-faire séculaire. Avec son inscription à l’Unesco, le caftan marocain sera célébré ici et ailleurs, porté par l’innovation de créateurs qui assurent son statut d’icône indémodable.

Par Zineb Ibnouzahir
Le 10/12/2025 à 11h04