Barbie se porte bien dans les salles de cinéma du Maroc. Ce film américain réalisé par Greta Gerwig et produit par Mattel, les créateurs de cette poupée mondialement connue, vient d’entamer sa sixième semaine de succès. C’est ce que confirme son distributeur Pierre François Bernet dans une déclaration pour Le360.
Ce long-métrage qui réunit au casting plus d’une trentaine d’acteurs et d’actrices poursuit son chemin de vie dans les multiplexes du Maroc. «A sa sortie le 19 juillet, le film était projeté dans une vingtaine de cinémas, mais les mono-salles sont obligées à un moment donné de retirer le film pour y distribuer les récentes sorties. Par ailleurs, dans les multiplexes, Barbie est toujours à l’affiche et c’est parti pour encore deux ou trois semaines de succès» précise celui qui est également propriétaire du groupe ciné Atlas.
Barbie fait carton plein. Et les spectateurs rencontrés par Le360 à la sortie du cinéma Megarama de Casablanca, une majorité d’enfants qui a accepté de témoigner, sont tous unanimes: Barbie est un film intéressant à plusieurs égards. «J’ai apprécié le film. Je me suis un peu ennuyé au milieu, mais j’ai beaucoup aimé les scènes de musique et les messages transmis et qui peuvent être mal interprétés. Mais lorsque l’on sait pourquoi ce film a été fait on comprend beaucoup de choses» confie un jeune spectateur.
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Aucun des spectateurs interrogés par Le360 n’a notifié un aspect dérangeant dans Barbie. «C’est un film drôle. J’ai beaucoup aimé» signale une jeune, la vingtaine, venue avec sa mère pour découvrir ce long-métrage qui depuis sa sortie fait les choux gras de la presse internationale.
Barbie retiré des salles de cinéma en Algérie et ailleurs
Son interdiction et son retrait des salles dans plusieurs pays, dont l’Algérie, pour «atteinte à la morale» devant l’incompréhension totale du grand public, n’a eu aucun impact sur sa projection au Maroc où il a déjà enregistré 80.000 entrées durant les trois premières semaines d’exploitation. Le site d’information TSA avait souligné que l’Algérie avait fini par être gagnée par la polémique sur Barbie à cause de scènes destinées à «un public adulte» et «d’allusions à l’homosexualité».
Sauf que tout spectateur averti sait très bien que le monde de Barbie est un univers imaginaire, un cosmos de tous les possibles. Dire que le le film de Barbie fait la promotion de l’homosexualité par la simple présence d’Allan, le seul personnage qui n’est ni Ken ni Barbie dans le film, c’est vraiment chercher la petite bête.
«Dans un monde dominé par l’ego des autres personnages, Allan sait déjà qui il est et ne se laisse jamais influencer par les autres. Son courage, sa gentillesse et son soutien inconditionnel en font un allié précieux pour les Barbie. Là où les autres Ken peuvent être égoïstes ou sexistes, Allan se tient toujours aux côtés des Barbie pour les soutenir et les défendre» peut-on lire dans le site d’information italien Napolike. Voici une, parmi des centaines et diverses interprétations des séquences du personnage d’Allan joué par l’acteur Michael Cerra dans Barbie.
Barbie, de l’Entertainment à l’état pure
«Mon avis personnel c’est que Barbie n’est pas un film politique. C’est du divertissement et de la comédie musicale. C’est ce que les Américains savent faire le mieux» affirme Pierre François Bernet.
Rien de choquant donc dans Barbie, si ce n’est peut être la violence avec laquelle des petites filles au tout début du film se débarrassent de leurs poupées bébés, qu’elles nourrissent et qu’elles blanchissent, en les jetant et en les cassant, pour accueillir les Barbie, ces femmes parfaites dont l’objectif premier est de rendre heureuses les filles du monde réel.
Malgré quelques interdictions dans certains pays, près d’un mois après sa sortie, Barbie est toujours en tête du box-office nord-américain et a dépassé le milliard de dollars dans le box-office mondial.