Bilqiss est le nom de l’héroïne du roman de Saphia Azzeddine. C’est une «femme indocile dans un pays où il vaut mieux être n'importe quoi d'autre et si possible un volatile», résume la présentation du livre.
Jugée, condamnée et bientôt lapidée, cette femme frondeuse et libre, «qui se réapproprie Allah», a inspiré le réalisateur et célèbre producteur de documentaires et de vidéo-clips, Oualid Mouaness, qui s’apprête ainsi à écrire et réaliser une adaptation du roman de Saphia Azzeddine.
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Produit par Kennedy/Marshall Company ainsi que par la productrice marocaine Khadija Alami, fondatrice de K films, Bilqiss, deuxième long-métrage de Oualid Mouaness, racontera l’histoire de cette femme rebelle, jugée pour avoir appelé les fidèles du quartier à la prière pendant que le muezzin dormait, et qui décide un jour de prendre sa vie en main dans un pays gangrené par l’extrémisme.
Le récit, qui se déroule entre New York et le Moyen-Orient et sera tourné entre les Etats-Unis et le Maroc, se focalise sur l’amitié difficile entre deux femmes fortes, de confessions différentes, qui n’ont pas peur de défier la société et de s’opposer à l’extrémisme, en s’interrogeant sur la façon dont les religions sont parfois délibérément mal interprétées pour servir les aspirations patriarcales et juger les autres, que ce soit en Orient et en Occident.