Retour à la case tribunal pour Saad Lamjarred. Le chanteur pop marocain comparaît toute la semaine, à partir de ce lundi 20 février 2023, devant la Cour d’assises de Paris, ce que rapporte Le Parisien dans sa dernière livraison.
L’artiste est accusé depuis 2016 de viol et de violences aggravées, des faits présumés commis sur Laura Prioul alors âgée de 20 ans, quelques jours avant son concert prévu le 29 octobre 2016 au Palais des congrès de la capitale française.
«Au terme d’une longue procédure, le procès de l’affaire de la chambre 714 s’ouvre ce lundi matin devant la Cour d’assises de Paris. Saâd Lamjarred, 37 ans, est accusé de viol aggravé -il était alors positif à la cocaïne- et de violence aggravée -par les mêmes circonstances- sur Laura P. Le chanteur vénéré au Maroc et au succès international (…) a toujours nié tout abus sexuel», écrit le quotidien français.
Dans ses déclarations devant la justice, Saad Lamjarred assure n’avoir fait que se défendre quand la plaignante l’avait soudainement attaqué alors qu’ils s’embrassaient et conteste toute pénétration. Il ne l’avait poursuivie selon ses dires que pour éviter un «scandale» parce qu’il était connu.
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Laura Prioul qui, selon l’agence de presse AFP, aurait eu une crise de larmes ce matin à la réouverture du procès, a quant à elle déclaré qu’elle avait suivi la pop-star et un couple de ses amis à une soirée «after» après avoir fait leur connaissance dans une boîte de nuit. À la fin de cette soirée, elle aurait accompagné Lamjarred à son hôtel sur les Champs Élysées. Elle raconte aux enquêteurs qu’ils s’étaient embrassés mais quand il était devenu plus entreprenant, elle avait tenté de l’arrêter. Il l’aurait alors frappée et violée.
Requalification des poursuites
Pour rappel, en 2019 et comme le rapporte Le Parisien toujours, la juge d’instruction avait requalifié les poursuites en agression sexuelle aggravée devant le tribunal correctionnel, estimant que l’absence d’ADN de Saad Lamjarred à la suite de l’expertise génétique de la plaignante ne permettait pas de «caractériser absolument» le viol. Les expertises ont permis de retrouver l’ADN de l’accusé sur la face extérieure et intérieure de la culotte de la plaignante, mais aucun profil génétique masculin sur ses prélèvements intimes. Un élément clé de l’innocence de Saad Lamjarred, selon la défense.
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L’appel de l’avocat de Prioul, Jean Marc Descourbes, a abouti au renvoi en 2020 de l’artiste pour viol aggravé devant la Cour d’assises, la chambre d’instruction estimant qu’il existait des charges suffisantes. «Cela ne permet pas d’exclure une pénétration pénienne ou digitale», a estimé l’accusation, rappelant que l’expertise gynécologique de la plaignante a corroboré sa description de deux actes sexuels imposés.
«Après une cassation pour une pure raison de procédure, la Cour d’appel a confirmé en mars 2021 la mise en accusation de Saad Lamjarred devant la Cour d’assises lors du procès, avec entre autres l’audition d’une dizaine de témoins», explique Le Parisien.
Ce lundi, Saad Lamjarred et Laura Prioul se retrouvent pour la première fois après leur tête-à-tête de 2016 au moment des faits, puisque toutes les confrontations avaient lieu par visioconférence.
Le verdict devrait être prononcé à l’issue de cette comparution qui doit s’achever ce vendredi 24 février. Saad Lamjarred, âgé de 37 ans et fraichement marié le 24 septembre 2022, risquerait jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle.