L’annonce a été faite mercredi dernier par le ministère marocain de la Culture, de la jeunesse et de la communication. Elle fait état d’importantes découvertes archéologiques dans la province de Smara. Selon le quotidien Al Akhbar, dans son édition du vendredi 4 mars, il s’agit d’importants foyers abritant des peintures rupestres datant de la période préhistorique.
Une mission d’exploration, relevant du Parc national des peintures rupestres, était en effet sur le terrain dans plusieurs sites de la région de Smara durant le mois de février dernier. C’est ainsi qu’une dizaine de foyers abritant des peintures rupestres ont été découverts sur un vaste site, qui est le prolongement naturel d’autres foyers de peintures rupestres découvertes précédemment, et qui s’étend jusqu’à la région de Tan-Tan.
Tout cet espace et son patrimoine archéologique témoignent de l’existence d’une très ancienne civilisation à travers les différentes ères de l’histoire, civilisation qui a servi de creuset et de confluence entre les différentes composantes humaines du sud et du nord du Maroc, écrit Al Akhbar.
La mission du Parc national des peintures rupestres a également mis à jour de nombreuses constructions et sépultures dont le modèle atteste qu’elles appartiennent à des cultures qui auraient existé durant la période antéislamique.
Al Akhbar précise d’ailleurs que la province de Smara dispose d’un important fonds archéologique, composé essentiellement de très anciennes peintures rupestres. 15 sites ont été déjà mis à jour, alors que 11 autres sont en voie d’enregistrement. De même, trois musées de peintures rupestres veillent sur place à la conservation et à la protection de cet important patrimoine, dont la portée scientifique, culturelle, touristique, économique et sociale est incommensurable.
Cependant, pour valoriser ces découvertes archéologiques, les autorités de tutelle sont appelées à plus d’implication en vue d’assurer une meilleure protection du patrimoine culturel des provinces du sud du Maroc. Al Akhbar rappelle à cet effet la récente destruction partielle de certains vestiges historiques à Tan-Tan par une société de génie civil. Il a fallu l’intervention des autorités régionales de Laâyoune pour que lesdites destructions soient réparées par ladite société, suite à la forte mobilisation de certaines organisations locales de la société civile.