Ce vendredi 13 septembre, ce sont les baguettes et les pains ronds qui trustent les colonnes de la presse. "14000 boulangeries menacées de faillite", titre ainsi en Une Annahar. Le quotidien arabophone reprend les déclarations de Houssein Azaz, président de la fédération nationale de boulangerie et pâtisserie, qui a tenu mercredi une réunion avec le chef du gouvernement. Azaz assure que "le maintien du prix actuel du pain nécessite un engagement ferme de la part de Benkirane pour l’application du contrat programme 2011 à 2015, signé par le gouvernement El Fassi". A en croire toujours Annahar, la fédération serait disposée à augmenter le prix du pain à 1,40 dh en cas d’absence de mesures concrètes de la part du gouvernement.
Les promesses de Benkirane ne mangent pas de pain
Al Akhbar fait écho aux propos adressés par Benkirane aux patrons de boulangeries. "Nous n'avons aucune solution à proposer dans l’immédiat", aurait lancé le chef du gouvernement. Toujours d'après le quotidien, la rencontre entre les boulangers et le gouvernement n’a donné lieu qu’à des promesses en raison de la situation économique et de la transition politique que connait le pays.
Sur Al Massae, le ton se veut plus rassurant. Selon le quotidien arabophone, "les patrons de boulangeries se montrent disposés à accorder un délai supplémentaire au gouvernement pour activer le contrat programme signé par l'ancien Exécutif». Le journal, qui cite Houssein Azaz, affirme que "la rencontre avec Benkirane était positive et que bon nombre de sujets avaient été abordés, dont la réduction du coût de l’électricité, les révisions fiscales et le secteur informel". Il semblerait que le gouvernement de Benkirane ne soit pas arrivé au bout de ses peines. Après le pétrole et le lait, c’est aujourd’hui le prix du pain qui menace grimper et, par extension, le mécontentement des ménages marocains. La rentrée s'annonce chaude pour le gouvernement Benkirane II.