Après la morosité économique de ces dernières années, 2015 sera t-elle celle de la reprise? L’optimisme semble être de rigueur si on se base sur les notes de conjoncture de Bank Al-Maghrib et du Ministère de l’Economie et des Finances, révèle le quotidien Aujourd’hui Le Maroc dans son édition du jeudi 13 août.
Selon le quotidien, la croissance du PIB s’est établie à 4,1 % au titre du premier trimestre 2015 contre 2,8 % à la même période de l’année dernière. Cette croissance est tirée essentiellement par le secteur agricole avec une valeur ajoutée en hausse de 12 %, contre 1,6 % une année auparavant, atténuant le léger repli de la contribution du secteur non agricole de 3,1 % au lieu de 3,4% sur la même période.
Pour le reste de l’année, la croissance devrait s’améliorer grâce au secteur agricole. Selon les projections revues à la hausse, la production céréalière devrait croître de 70,4 % par rapport à celle de l’année dernière (+53,4 % par rapport à la moyenne des 5 dernières années) pour atteindre 115 millions de quintaux, et ce grâce à une bonne pluviométrie enregistrée durant la campagne 2014/2015, aux efforts déployés par les agriculteurs et au soutien des pouvoirs publics à travers l’accès aux semences de qualité et l’amélioration de la mécanisation agricole.
Outre le secteur agricole, selon le quotidien, certaines activités non agricoles connaissent également des améliorations. C’est le cas notamment du secteur manufacturier qui connaît, selon l’enquête de conjoncture de Bank Al-Maghrib, une amélioration d’un mois à l’autre de l’activité industrielle et une hausse du taux d’utilisation des capacités de production de 3 points à 73 %.
Par ailleurs, le quotidien note une amélioration des comptes extérieurs au terme des 6 premiers mois de l’année. Le déficit commercial s’est allégé de 23,7 % par rapport à la même période de l’année dernière grâce à l’effet combiné de la baisse de la facture des importations de 8,4 % à 188 milliards de dirhams et de la hausse de celle des exportations de 6,6 % à 110,6 milliards de dirhams. De plus, avec la reprise des économies européennes, les transferts des MRE se sont améliorés de 5 %, atténuant la baisse des recettes de voyages (-6,8 %). Les investissements directs étrangers ont aussi augmenté de 20,3 %, attestant de l’attractivité du Royaume auprès des investisseurs étrangers.
Conséquence de ces évolutions positives: l’encours des réserves nettes en devises a atteint 198,9 milliards de dirhams, assurant l’équivalent de 5 mois et 28 jours d’importation.
Par Abdelkrim Sall
Le 13/08/2015 à 00h54