A quoi sert la Société d'investissements énergétiques (SIE)? A rien, selon l'analyste de TelQuel qui se base, dans l’édition de cette semaine, sur le dernier rapport de la Cour des comptes. Il n'y va donc pas avec le dos de la cuillère. "Six années après sa création, la SIE n'a réussi à mettre sur pied qu'un seul projet sur une quarantaine de projets étudiés", relève le journal. Il faut dire que la société navigue à vue avec un business plan "bancal", une stratégie "floue", des projets "mal ficelés" et une "absence de coordination". Autant de raisons qui expliquent pourquoi la société est déficitaire. Ses statuts sont trop vagues et ses missions trop étendues. Elle n'a pas réussi à garantir sa pérennité financière et ne répond donc pas aux objectifs de développement des énergies renouvelables. A cela s'ajoute une stratégie loin d’être rentable. En cause, une méconnaissance totale des réalités du marché. Le Business plan n'a pas considéré le coût de revient du KWT ni même le taux de rentabilité. Pire, le plan d'action ne définit pas les projets en fonction de leur priorité.
Le plus grave dans tout cela est que la SIE ne s'est pas encore conformée au cadre légal qui la régit, puisqu'il n'existe pas de contrat-programme entre l'Etat et la société.
Qu'en est-il de la relation entre la SIE et l'ADEREE? Elle n'est pas optimale en raison d'un manque de clarté, ce qui amplifie la concurrence entre les deux organismes.
Aujourd'hui, le rôle de la SIE reste toujours à clarifier. Et, relève TelQuel, l'absence de certains administrateurs (en non des moindres) aux réunions du conseil d'administration, du moins jusqu'à fin 2015, n’a pas été pour faciliter la tâche.