À l’image d’autres cultures, le dérèglement climatique n’a pas épargné celle des nèfles. Alors qu’habituellement, la récolte ne commence qu’à partir de la mi-avril, cette année, les agriculteurs ont entamé l’opération bien en avance, précisément depuis fin février dernier. C’est ce que confirme Benyounes Belkacemi, agriculteur dans la commune rurale de Zegzel, dans la région de Berkane, rencontré par Le360.
«La saison de la récolte a été entamée dès la fin février à cause de la hausse des températures, qui a chamboulé le cycle de vie du néflier. Cette année, la production sera abondante, mais à cause de la récolte précoce, le calibre du fruit ne sera pas à la hauteur des prévisions», explique Belkacemi, qui précise que l’opération de récolte prendra fin à partir de la semaine prochaine.
«La capitale des néfliers»
L’homme s’exprime en connaisseur, puisque nous sommes ici dans ce qui est considéré comme la capitale nationale des néfliers. En effet, dans la vallée de Zegzel, les vergers de néflier s’étendent sur une superficie d’environ 600 hectares, soit plus de 80% de l’ensemble de la superficie nationale plantée de cet arbre fruitier.
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Dans cette région, les exploitations sont regroupées le plus souvent en coopératives. Il en est ainsi de celle de Benyounis Belkacemi, qui fait partie de la coopérative Nèfles Oued Zegzel, regroupant «quatre douars, à savoir Zegzel, Takerboust, Tazaghine et Ouaoullout, où se répartissent les vergers». On y cultive quatre variétés de nèfles: la Navela (ou beldi), le Muscat (nèfle piriforme), le Mkarkabe (type rond) et la Tanaka (type japonais).
Il convient de rappeler qu’entre 2015 et 2019, la Direction régionale de l’Agriculture de l’Oriental a investi plus d’un million de dirhams pour développer la culture des néfliers dans la région. Ses interventions ont principalement porté sur