Au cours de la première journée de ce Forum, auquel la CGEM participe avec une délégation composée de 20 entreprises, les échanges ont notamment porté sur les moyens d’associer les patronats africains aux financements destinés au développement socio-économique de l’Afrique, apprend-on auprès de la CGEM.
"D’énormes financements ont été octroyés à l’Afrique, mais la gestion qui leur a été réservée et qui est du ressort des États laisse encore à désirer. Ces financements n’ont pas créé suffisamment d’emplois ni de valeur ajoutée", a déclaré à la MAP le directeur délégué de la CGEM, Fadel Agoumi.
"Aujourd’hui, les Unions européenne et africaine sont arrivées à un tournant, le contrat liant les deux parties arrivant à terme en 2020", a-t-il ajouté, relevant que l’enjeu est de faire en sorte que les patronats africains soient davantage impliqués dans l’acheminement, l’octroi et la traçabilité des financements.
Selon Fadel Agoumi, cela préludera à une meilleure mise à profit des financements européens qui, bien canalisés, pourraient favoriser une émergence sans précédant du continent africain, toujours à court d’innovation notamment en matière industrielle et qui, aujourd’hui, "ne transforme que moins de 10% de ses produits".
Par ailleurs, le directeur délégué de la CGEM a évoqué une réunion, ce mardi, entre patronats africains qui discuteront, entre autres, des relations privé-privé dans le cadre de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), "bloc au sein duquel il faut asseoir des partenariats gagnant-gagnant entre les opérateurs privés africains".
Dans ce sens, a souligné Fadel Agoumi, la CGEM redouble d’efforts pour voir comment le secteur privé de la CEDEAO peut s’organiser en vue de créer une valeur ajoutée partagée. "Il faut franchir le pas et créer davantage d’industries au sein de ce groupement", a-t-il insisté.