L’année 2015 a été difficile pour les opérateurs portuaires. Les données arrêtées à fin décembre 2015 confirment en effet la mauvaise passe qu’a traversée le secteur portuaire l’année dernière, avec une baisse de 4,3% du trafic global.
Cette baisse aurait pu être plus conséquente si ce n’était la bonne tenue de l’activité au niveau du port de Tanger Med et qui a limité la casse. Quand celui-ci affiche une hausse de 17,4% du trafic national, les ports gérés par l’ANP clôturent en effet l’exercice sur une chute de 5,7%.
Selon des professionnels du secteur portuaire, l’écart entre les performances de Tanger Med et ceux des autres ports s’expliquerait par deux raisons. La première concerne l’arrêt d’activité de la Samir depuis juillet 2015. Le raffineur générait un important trafic au niveau du port de Mohammédia, que ce soit pour l’importation de ses besoins ou à travers l’activité du cabotage dont il se servirait pour alimenter les ports du sud du royaume. D’ailleurs, c’est à Mohammédia que l’ANP a enregistré la plus importante baisse du trafic durant l’année, à -30%.
Depuis l’arrêt de la raffinerie, les distributeurs d’hydrocarbures ont dû importer leur besoin en produits pétroliers via le port de Tanger Med où plusieurs d’entre eux disposent d’infrastructures de réception et de stockage.
La deuxième raison avancée par les opérateurs portuaires pour expliquer la méforme des ports gérés par l’ANP renvoie aux problèmes de congestion qu’ont connus certains ports importants durant l’année, et particulièrement celui de Casablanca. Ces problèmes poussent, en effet, de plus en plus d’opérateurs à privilégier Tanger Med pour leurs opérations d’import et export au détriment de ports comme celui de Casablanca.