Addoha confirme donc son regain d’énergie. A fin septembre, le groupe avait déjà dépassé les objectifs du Plan «génération cash», lancé en début d’année. «La volonté est de continuer à générer du cash flow positif, assurer une meilleure rétribution des actionnaires et aller vers une croissance maîtrisée», fait savoir sur les colonnes de L’Economiste Anas Berrada, directeur du pôle Finances et Supports.
Le groupe compte maintenir, voire améliorer, le rendement de son titre par une augmentation du dividende. Chose qui, pour Anas Berrada, «est potentiellement réalisable au regard des perspectives de cash flow». Pour ce faire, le promoteur va maintenir le ralentissement de la production de nouvelles unités et prioriser l’écoulement des stocks. «Sur les neuf premiers mois de l’année, les préventes ont porté sur 11.088 unités dont 42% concernent les stocks de produits finis».
L’Economiste estime que le promoteur profiterait du rebond du crédit à l’habitat pour améliorer ses ventes, en particulier sur le Fogarim. Cité par le journal, Anas Sefrioui confirme qu’«il n’y a pas de problème de financement aujourd’hui». Le plan prévoit également une réduction des mises en chantier sur la nouvelle production, ce qui induira une diminution des décaissements. Pour cette année, un peu plus de 4,1 milliards de DH sont programmés, dont 3,1 milliards sont engagés, relate le quotidien.
En parallèle, Addoha projette également de réduire l’acquisition du foncier. Une enveloppe annuelle de 300 millions de DH est prévue jusqu’en 2017. Le groupe en a déjà consommé la moitié entre janvier et septembre 2015. Ceci étant, Addoha, contrairement à d’autres acteurs du marché, ne compte procéder à aucune cession d’actifs pour améliorer sa trésorerie. Il faut dire qu’il n’en a pas trop besoin. Ses opérations à fin septembre ont permis de dégager 7,2 milliards de DH de cash, soit un peu plus de 200 millions de DH au-dessus des prévisions. Sur l’année, les projections s’élèvent à 9,3 milliards de DH qui serviront en grande partie à réduire la dette. Dette qui s’élève à 7,9 milliards de DH à fin septembre, soit un désendettement de 1,4 milliard de DH en neuf mois.
Fort de ce succès, Addoha compte décliner le business model du Maroc sur ses autres marchés présents sur le continent. «Les premiers revenus des activités africaines sont attendus pour le premier semestre 2017».