Aéroport Mohammed V: une nouvelle organisation pour les grands taxis

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Revue de presseKiosque360. Aux grands maux, les grands remèdes. Les autorités publiques et l'ONDA comptent dédier une enveloppe de 80 millions de DH à la restructuration de la flotte des grands taxis.

Le 13/07/2016 à 02h19

80 millions de dirhams sur 2 ans: c'est le montant que s'apprête à débloquer, rapporte l'Economiste dans son édition du 13 juillet, la région Casablanca-Settat, pour la mise à niveau des taxis de l'aéroport Mohammed V. La convention qui lie la région à l'Intérieur et à l'ONDA a été approuvée lors de la dernière session du Conseil de la région, lundi 4 juillet. Parmi les signataires: l'Intérieur, la Wilaya, la région Casa-Settat et l'ONDA, qui ambitionnent de rénover l'ensemble de la flotte de quelque 340 taxis et d'améliorer la qualité des services. La Convention vise, en effet, à réhausser les standards des prestations tout en modernisant la flotte de ces taxis.

Un compte d'affectation spécial, doté donc d'une enveloppe globale de 80 millions de dirhams, sera dédié à l'opération. Sont éligibles à ce soutien les taxis opérant sur l'axe Casablanca-aéroport Mohammed V et ayant un contrat d'exploitation datant de moins 3 ans, ainsi qu'un agrément. S'agit-il des prémices de la restructuration d'un secteur anarchique, dominé par une mafia avide de gains faciles? Il faut essayer d'y croire.

Avec le lancement de Casa Finance City, la métropole ambitionne de se hisser au rang de pôle financier international. Ce qui se traduira forcément par un afflux d'hommes d'affaires et de décideurs étrangers qui auront besoin d'un moyen de transport digne de ce nom. Reste à savoir si les principaux concernés, qui ont le quasi-monopole sur cette ligne, vont se plier aux nouvelles règles du jeu. En effet, la subvention complémentaire à la prime à la casse sera accompagnée d'une nouvelle organisation. L'ONDA va s'atteler à aménager une plateforme dédiée, avec restauration sur place, toilettes... Quant à la province de Nouaceur et la wilaya, elles prendront en charge l'accompagnement et le suivi de l'opération sur 2 ans. La wilaya est censée se consacrer à l'application des clauses de la convention, tandis que la province de Nouaceur préparera un cahier des charges pour les exploitants de taxi. La province se chargera à son tour d'identifier les bénéficiaires, en coordination avec les services compétents de la wilaya de la région Casablanca-Settat. Sur le papier, les termes du contrat sont plus qu'avantageux. Reste à les traduire en actions concrètes sur le terrain, à moins que le puissant syndicat des chauffeurs de taxi ne vienne mettre son grain de sel. Il faut dire que la corporation des taxis proteste régulièrement contre la concurrence des véhicules de transport touristique.

Par Sanae El Asrawi
Le 13/07/2016 à 02h19