La liquidation de la Samir s'étendra-t-elle aux dirigeants, aux administrateurs et aux filiales et sociétés, comme Salam Gaz, dans lesquelles le raffineur détient des participations? C’est à cette épineuse question que tente de répondre le tribunal de commerce de Casablanca. Toujours est-il que les avocats de Mohammed Houssine El Amoudi, PDG de la Samir, s'apprêtent à remettre, lundi 22 octobre, leurs dernières observations à la justice.
Cette procédure a été initiée par le syndic judiciaire, qui a réclamé «une expertise pour déterminer les fautes de gestion ayant encouru des pertes de fond» et exigé «l’application de sanctions patrimoniales au directeur général, Jamal Mohammed Baâmer, au PDG, Mohammed Houssine El Amoudi et aux autres membres du conseil d’administration comme George Salem et Mohamed Hassan Bensaleh».
De même, rapporte le quotidien économique, le Juge-commissaire fait état de cinq manquements au code de commerce. Il accuse le management «d’avoir disposé des biens de la société comme des siens propres» et «d’avoir fait des biens et crédits de la société un usage contraire à l’intérêt de celle-ci». Il invoque donc la faute de gestion.
L’Economiste avance aussi la possibilité d’étendre la liquidation aux autres sociétés du groupe Samir pour «confusion de patrimoine». Cela n’est pas du goût des avocats de la défense, en particulier pour ce qui est du cas de la Société de distribution de carburants et de combustibles (SDDD) et de Salam Gaz. Dans le premier cas, il ne s’agissait que de relations commerciales via la vente de carburant (sans la moindre réduction) pour 9,2 millions de dirhams. De même pour le second cas, puisque la Samir devait approvisionner sa filiale, fin 2014, pour un montant de 400 millions de dirhams, chose qui ne s’est jamais produite. Ce qui a poussé la société à déclarer sa créance au syndic judiciaire, tout juste après la décision de liquider la Samir.