A l’instar de Casablanca, Agadir compte confier la réalisation de plusieurs de ses grands projets à des sociétés de développement local (SDL). C’est ce que révèle, dans son numéro du mercredi 17 mai, L'Economiste qui rapporte que le bureau dirigeant du Conseil de la ville a décidé de la création de pas moins de cinq SDL.
Il s’agit d’abord d'«Agadir Inara», qui sera chargée de la gestion des questions liées à l’électricité, et d'«Agadir Marbid», chargée de la gestion des parkings. Il y aura aussi, précise l’Economiste, «Agadir Marafik» pour la gestion des équipements publics, «Agadir Animation» pour la gestion des animations dans la ville, ainsi qu'«Agadir Izgzawen» pour les espaces verts.
La même source explique que chacune de ses SDL sera dotée d’un capital social initial de 300.000 DH. Cependant, si le bureau de la mairie fait valoir l’expérience réussie des SDL dans certaines villes marocaines, le journal ne manque pas de relever que l’annonce de leur création n’a pas fait l’unanimité auprès des élus, notamment ceux faisant partie de l’opposition au sein du Conseil de la ville.
Pour appuyer leurs positions, ces derniers font d’abord valoir le fait que la mairie n’a pas eu recours à des études techniques et financières justifiant la création de ces SDL.
De même, explique l’Economiste, ils pointent du doigt un présumé dysfonctionnement juridique dans le sens où, par exemple, aucun appel d’offres n’a été lancé pour sélectionner le cabinet qui se chargera de la comptabilité de ces sociétés.Par ailleurs, d’un point de vue opérationnel, les opposants auraient préféré que la ville ne lance pas d’un seul coup cinq SDL, mais qu’elle le fasse de manière progressive pour profiter des retours d’expériences.
En dépit de ces critiques, le bureau du Conseil de la ville ne devrait pas avoir trop de mal à faire adopter la création de ces cinq SDL, un vote des élus étant prévu bientôt et la majorité devant en principe l’emporter.