Bonne nouvelle pour les agriculteurs marocains. Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé cette semaine un programme destiné à soutenir la stratégie marocaine Génération Green (Al Jayl Al Akhdar) dédiée à l’agriculture. Montant du soutien: 250 millions de dollars.
Selon l’hebdomadaire La Vie Éco, cette enveloppe sera allouée au titre d’une opération conjointe avec l’Agence française de développement (AFD), afin de rendre les activités agricoles plus rémunératrices et de promouvoir les pratiques climato-intelligentes au service d’une agriculture durable.
Le directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Maghreb, Jesko Hentschel, s’en félicite: «en abandonnant le seul critère de la production au profit d’une approche englobant le renforcement du capital humain, le développement des moyens de subsistance et le déploiement de chaînes de valeur rurales respectueuses du climat, cette stratégie inédite va modifier radicalement la manière dont le Maroc envisage son développement agricole».
Le responsable de l’institution précise en outre que le programme vient «conforter la réponse économique du pays à la crise du Covid-19». Pour ce faire, l’institution prévoit de financer des programmes de création d’entreprises et de formation à destination des ruraux, notamment les femmes. En somme, un soutien aux catégories sociales à faibles revenus, dont 79,4% sont concentrées dans les zones rurales.
Toujours selon l'hebdomadaire économique, le programme ambitionne également à attirer des investissements privés dans le secteur agroalimentaire en éliminant les freins réglementaires et financiers à la création d’emplois. «Les jeunes ruraux constituent une ressource inexploitée pour le développement agricole. Créer des débouchés est essentiel pour soutenir l’essor d’un secteur agroalimentaire moderne à même d’apporter emplois et prospérité dans les zones rurales», relève pour sa part David Treguer, agroéconomiste senior et co-chef d’équipe du projet.
Concernant l’impact climatique sur les ressources en eau et en terres agricoles, le programme souhaite capitaliser sur la lancée des initiatives engagées pour le Plan Maroc Vert, la précédente stratégie de développement agricole du Royaume. Son ambition: «engager une transition vers une agriculture à l’épreuve du climat capable à terme de limiter les conséquences des sécheresses graves, à l’image de celle que connaît le pays actuellement», conclut La Vie Éco.