Etat d’urgence sanitaire ou pas, le ministère de l’Agriculture maintient le cap. La production agricole se poursuit normalement, dans le respect total du calendrier visant à l'approvisionnement durable et en quantités suffisantes du marché en produits agricoles et alimentaires, précise le département de Aziz Akhannouch.
«L’activité et la production agricoles se poursuivent normalement en termes de récolte et de nouvelles installations des cultures. Les opérateurs du secteur tout au long de la chaîne de production, de conditionnement, de transformation et de distribution maintiennent une cadence normale de leur activité», affirme le ministère, cité par L’Economiste.
«L’approvisionnement du pays en céréales et légumineuses se déroule dans de bonnes conditions», constate encore le ministère. Les mesures prises en collaboration avec les opérateurs du secteur ont permis de sécuriser l’approvisionnement du pays et de répondre aux besoins. «Les importations de céréales et légumineuses ont renforcé les stocks et permis de maintenir continuellement un niveau permettant d’assurer une couverture de 3 à 4 mois selon le produit, particulièrement pour les blés, maïs, orge et légumineuses», lit-on.
La campagne agricole actuelle connaît certes un déficit pluviométrique très important qui réduit l’apport des parcours de jachère et des cultures fourragères pour couvrir les besoins alimentaires du cheptel national. Mais, «pour faire face à cette situation, le ministère de l’Agriculture a mis en place un programme de sauvegarde du cheptel consistant en la distribution de 2,5 millions de quintaux d’orge subventionnée au profit des éleveurs, pour un prix fixe de 2DH/kg».
L’opération de distribution a commencé le 29 mars et se déroule dans des conditions conformes aux mesures de protection sanitaire tant au niveau du transport que de la remise des bons d’enlèvement et de livraison aux éleveurs, assure le ministère.
Mieux encore, les assolements mis en place pendant la saison hivernale, en particulier pour les légumes de grande consommation (tomate, oignon et pomme de terre) dont la production est en cours, permettront de couvrir largement les besoins de consommation durant les mois d’avril et mai.
«Parallèlement, les semis des cultures de printemps évoluent normalement et les réalisations à fin mars ont atteint globalement 50% du programme établi. Le reste sera semé pendant le mois d’avril. La production attendue des cultures de printemps et d’été devrait couvrir largement les besoins de consommation pour la période juin-décembre», indique le quotidien.
L’état sanitaire du cheptel national est, quant à lui, jugé bon. Un suivi de proximité est assuré sur l’ensemble du territoire par les services extérieurs de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires, avec l’appui des médecins vétérinaires privés.