La branche agrumicole fait aujourd'hui face à une véritable crise structurelle. Une situation qui n’a rien à voir avec le climat ni avec la mauvaise conjoncture, rapporte le quotidien L’Économiste dans son édition de ce lundi 6 mars.
Les participants au dernier forum organisé à Agadir, à l’initiative de l’Association des producteurs d’agrumes au Maroc (Aspam), s’accordent ainsi pour dire que la crise «est plus d’ordre structurel». L'Economiste précise d'ailleurs que l’actuelle campagne d’exportateurs a été le catalyseur de ce malaise affiché par une filière de plus en plus minée par les divisions. Résultat, «une perte estimée à 7 milliards de dirhams, lors de cette campagne 2016-2017», affirme le président de l’Aspam, Abdallah Jrid. Mais il faut dire que cette situation tient principalement au mauvais départ négocié par l’interprofession pour mettre en place le contrat-programme. Et ce n’est pas tout. L’Économiste rapporte également que les exportations de la branche agrumicole ne dépassent pas les 25% de la production. Pire encore, la valeur des ventes des agrumes à l’étranger affiche une nette baisse, ce qui explique la méforme du secteur.
Un résultat décevant, donc, malgré les efforts engagés pour améliorer la productivité de la filière. Les professionnels du secteur affirment tous, cependant, que «des efforts importants ont été réalisés en ce qui concerne les plantations», notamment au niveau de l’extension du verger agrumicole. Il faut noter à ce propos que, depuis la signature du contrat-programme, la superficie a augmenté de 47% pour ressortir à 125.000 ha, soit 20% de plus que l’objectif du contrat, fixé à 101.000 ha.