Lors de la réunion de la Commission de l’Intérieur de la Chambre des représentants, mercredi dernier, le ministre de l’Intérieur a tenu à préciser que les aides, dans le secteur informel, étaient destinées aux personnes qui ont perdu leurs revenus. Il ne s’agit nullement d’une aide sociale aux couches pauvres.
Cette déclaration se voulait un moyen de corriger «une perception très répandue, même chez les parlementaires qui s’étaient étonnés de voir que des personnes pauvres n’avaient pas touché d’argent, alors que d’autres qui ne sont pas dans le besoin ont été servies», écrit L’Economiste.
Le ministre reconnaît cependant que certains ont pu passer entre les mailles du filet. «Il n'est pas aisé de servir des aides à 4,3 millions de personnes dont 2,3 millions possèdent des cartes de Ramed valables. Pour l’indemnisation des travailleurs du secteur formel affiliés à la CNSS, il y a eu quelques malentendus. En effet, des personnes ont demandé à leur patron de bénéficier de 2.000 dirhams et rester à la maison. Or, cette mesure n’a pas été faite pour choisir de ne pas travailler tout en gagnant de l’argent», a expliqué Laftit, cité par le quotidien.
Par ailleurs, pour ce qui est des collectivités territoriales, Abdelouafi Laftit a été on ne peut plus clair: les semaines à venir seront encore plus difficiles, puisque «leurs ressources propres comme celles transférées par son département (TVA) vont chuter. Donc, pour 2020 et l’année prochaine, il ne faudra pas s’attendre à des dotations similaires à celles du passé», rapporte encore le quotidien.
Les collectivités territoriales doivent se serrer la ceinture et rationaliser leurs dépenses en envisageant des solutions alternatives, notamment au niveau des dépenses où il sera impératif de ne garder que ce qui est prioritaire. «Nous devons trouver comment sortir de cette période avec le minimum de dégâts. Les demandes des collectivités vont augmenter et les besoins aussi», souligne le ministre.