Rien ne va plus au niveau de la production des aliments composés. Ce produit, qui apporte à la volaille et au bétail tous les nutriments nécessaires à la production des viandes et produits laitiers, se fait de plus en plus rare sur le marché, rapporte le quotidien L’Économiste dans son édition de ce lundi 11 avril. D’après le journal, la raréfaction des aliments composés sur le marché s’explique notamment par le retard des pluies, qui a levé le voile sur le gap de plus en plus grand entre la production et les besoins en alimentation de bétail.
D’après les chiffres du département de l’Agriculture, la production d’aliments composés ressort à 3,75 millions de tonnes, dont 2,75 millions destinés à la volaille et 1 million de tonnes aux bovins, ovins et caprins. Or, d’après L’Économiste, les besoins du bétail sont estimés à 8 millions de tonnes.
Même si le ministère de tutelle a mené des actions ciblant tout particulièrement l’élevage avicole et les viandes rouges, l’investissement n’a pas été au rendez-vous. Cette situation n’a pas empêché les gros éleveurs de concevoir leurs propres outils pour sortir leur épingle du jeu, notamment au niveau de la baisse des coûts des intrants, en appliquant un taux réduit de 2,5% à l’import des matières premières. Les gros éleveurs ont également mis en place des outils afin d’harmoniser les taxes à l’achat et à la vente des aliments composés. L’objectif premier est de faire face au butoir de la TVA, qui s’accumulait. Il faut noter par ailleurs qu’entre 2010 et 2014, le niveau du cheptel s’est accru de 3,4 millions de têtes pour ressortir à 28,6 millions.