Le déficit budgétaire s’est établi à 10,5 milliards de dirhams à fin février dernier, contre un déficit de 12,56 milliards de DH un an auparavant, selon la situation des charges et ressources du Trésor (SCRT) relevant du ministère de l’Economie et des Finances.
Les recettes ont enregistré ainsi une hausse de près de 3,3 milliards de dirhams soit une évolution de 9,1%, comparativement à fin février 2021, et un taux de réalisation de 14,8% par rapport aux prévisions de la loi de finances (LF). Les recettes fiscales ont affiché globalement un bon comportement, avec une progression de 3,2 milliards de dirhams avec une évolution de 9,6% et un taux de réalisation de 16,2%.
Les dépenses ordinaires ont augmenté quant à elles de 11% pour s’établir à 4,7 milliards de dirhams avec un taux d’exécution de 18%. Cette évolution par rapport à fin février 2021 s’explique principalement par la hausse des dépenses de biens et services de près de 2 milliards de dirhams, alors que les dépenses de personnel ont légèrement reculé de 108 millions de dirhams.
Un besoin de financement de 19 milliards de dirhamsLes charges de la compensation ont augmenté, quant à elles, de 2,4 milliards de dirhams en liaison notamment avec la hausse du cours du gaz butane qui a atteint une moyenne de 856 $/T contre près de 539 $/T à fin février 2021, soit une hausse de 81% par rapport à février 2021.
Les intérêts de la dette ont connu une hausse de 349 millions de dirhams par rapport à fin février 2021 pour se situer à 4,2 milliards de dirhams, alors que les dépenses d’investissement ont baissé de 2,4% soit -372 millions de dirhams.
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Les comptes spéciaux du Trésor ont dégagé un solde excédentaire de près de 12,8 milliards de dirhams, contre 9,7 milliards de dirhams à fin février 2021, alors que la situation des charges et ressources du Trésor dégage un besoin de financement de 19 milliards de dirhams, soit une évolution de 41,5% par rapport à la même période de l’année dernière.
Ce besoin, augmenté du flux net des placements sur le marché monétaire (-7,3 milliards de dirhams) et de la baisse des dépôts au Trésor (-0,8 milliards de dirhams), a été couvert par le recours au marché de la dette intérieure et la mobilisation de financements extérieurs pour des flux nets respectifs de 21,7 milliards de dirhams et 0,9 milliards de dirhams, précise le ministère de l'Economie et des Finances.