"Les discussions sont en cours. Aucune décision finale n'a été prise", a précisé dans un très bref communiqué Alstom, dont la fusion avec les activités ferroviaires de l'allemand Siemens avaient été bloquée par la Commission européenne en février 2019.
Bombardier Transport, une entité basée à Berlin et détenue à 32,5% par la Caisse de dépôt et placement du Québec, pourrait coûter entre 7 milliards de dollars et 7 milliards d'euros, selon des informations de presse.
Bombardier Transport a réalisé en 2019 un chiffre d'affaires de 8,3 milliards de dollars (7,7 milliards d'euros au cours actuel), terminant l'année avec un carnet de commandes de 35,8 milliards de dollars (33 milliards d'euros).
Alstom a de son côté réalisé sur son dernier exercice 2018-19 un chiffre d'affaires de 8,1 milliards d'euros, avec un carnet de commandes record de 43 milliards d'euros au 31 décembre 2018.
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Lourdement endetté, le fleuron industriel canadien, qui a créé les motoneiges dans les années 1930, s'est engagé en 2015 dans une vaste restructuration pour se maintenir à flot. Il avait indiqué en janvier envisager des désinvestissements.
Il a déjà cédé en 2019 au japonais Mitsubishi Heavy Industries son programme d'avions régionaux CRJ, des appareils de 75 à 100 places, contre 750 millions de dollars américains.
L'année précédente, il avait cédé le contrôle à Airbus de son avion moyen-courrier CSeries, devenu A220. Bombardier a annoncé le 13 février qu'il vendait à Airbus et au gouvernement du Québec sa participation résiduelle de 33,58% dans le programme.
Il a également annoncé à l'automne la cession à l'équipementier américain Spirit Aerosystems de ses activités aéronautiques en Irlande du Nord, au Maroc et à Dallas, pour plus d'un milliard de dollars.
Ne reste plus à Bombardier dans le secteur aéronautique que sa division la plus profitable, celle des avions d'affaires (Learjet, Challenger, Global).