Alstom lorgne les gros marchés au Maroc

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Revue de presseKiosque360. Alstom est clairement déterminé à décrocher de nouveaux marchés ferroviaires au Maroc. TGV, extensions de lignes de Tram, locomotives… Autant d'opportunités. Le groupe a déjà livré 12 rames duplex pour la Ligne à grande vitesse.

Le 19/07/2016 à 23h51

La période 2016-2017 s’annonce intense pour Alstom. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte qu’à partir de début 2017, «il y aura une panoplie de marchés à prendre dans le transport urbain et ferroviaire: nouvelles lignes de tram (extension Rabat, Casablanca Phase 3…), ouverture de lignes à Fès, Tanger ou encore Agadir». Pour le journal, cela implique de nouveaux marchés en termes d’exploitation, de maintenance et d'acquisitions dans la gamme Citadis. D’ailleurs, la société dispose aussi de solutions de tram sur pneus répondant à des besoins spécifiques. Au jour d’aujourd’hui, Alstom a livré 44 rames Citadis à Rabat-Salé et 74 à Casablanca. 50 nouvelles rames Citadis supplémentaires pour l’extension des lignes de Casablanca seront bientôt livrées.

Ceci étant, la ligne à grande vitesse reste le marché le plus intéressant pour Alstom qui vient de livrer la dernière rame à grande vitesse, sur un total de 12. Cité par L’Economiste, le PDG du groupe assure que les «essais de validation sur les lignes classiques sont achevés». Plus globalement, les opportunités au niveau de la LGV sont nombreuses pour le groupe, notamment en termes d’exploitation et de maintenance et au niveau de la phase II du TGV, notamment concernant l’extension sur Marrakech et Agadir. «Ce qui devra se traduire par 120 EMU (unités automatisées)».

En parallèle, Alstom lorgne la livraison de 30 locomotives pour le compte de l’ONCF. Mais là, ce n’est pas encore acquis. A cela, il faut ajouter deux grands contrats de signalisation pour les lignes Fès-Oujda et Nouaceur. Il y a également du potentiel sur des lignes RER pour connecter les grandes villes avec les banlieues. Outre l’intégration banlieue/centre-ville, les connexions inter-banlieues sont aussi envisagées.

Pour parvenir à décrocher ces marchés, Alstom veut «capitaliser sur l’industrie ferroviaire, développer des partenariats pour les sous-systèmes majeurs et composer avec un écosystème de sourcing local à la fois pour le marché marocain et l’export». Ainsi, sur plus de 300 fournisseurs prospectés, Alstom a sélectionné 22 opérateurs.

A fin 2015, 175 millions d’euros d’achats ont été acheminés, depuis le Maroc, vers des sites d’Alstom en Europe.

«L’ambition à terme est de devenir un co-développeur d’expertise de référence dans le ferroviaire au Maroc. Pour l’heure, l’intégration locale tournerait autour de quelque 15%».

Par Rachid Al Arbi
Le 19/07/2016 à 23h51