"L'offre marocaine n'est pas compétitive sur le marché international", a déclaré la présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) ce matin à l'ouverture du débat sur les performences à l'export et la défense commerciale du Maroc organisé par l'Association des exportateurs marocains (ASMEX). "En une année, le Maroc a signé 30 accords de libre échange... et reste déficitaire", a déploré la patronne des patrons devant les opérateurs économiques venus nombreux pour faire le point sur la situation.
La production marocaine n'est plus "visible" à l'international
Une année après l'adoption de la loi sur les mesures de défense commerciale, jugée "incomplète", la production marocaine n'est pas plus "visible" à l'international, mais continue également de souffrir de l'agressivité commerciale de la concurrence étrangère au niveau local. Pour la présidente de la CGEM, la remise à niveau de la balance commerciale -aujourd'hui déficitaire au niveau des exportations- nécessite "une plus forte implication des pouvoirs publics et un accompagnement des opérateurs, notamment en matière de facilités fiscales".
De son côté, Abdelkader Amara, ministre de l'Industrie, a tenté de défendre les mesures mises en place par son département, en mettant en avant les projets de sensibilisation à venir. "Nous allons lancer avec la CGEM, en septembre prochain, plusieurs opérations de communication régionales visant à informer les exportateurs quant à leurs droits et obligations en matière de défense commerciale", a annoncé le ministre. "Une plateforme d'information sera également mise en ligne", a-t-il ajouté. Amara a promis que la loi sur la défense commerciale sera revue à partir de la semaine prochaine.