Les charges de la dette du Trésor en amortissements, intérêts et commissions, réglées durant l’année 2019, ont augmenté pour s’établir à 135,9 milliards de dirhams, soit une hausse de 11,2 milliards de dirhams ou 9%. Cette hausse résulte de l’effet combiné d’un alourdissement des remboursements en principal de 8,7 milliards, et une flambée des charges en intérêts de 2,5 milliards de dirhams. Par type de dette, la facture des emprunts intérieurs a augmenté de près de 11 milliards de dirhams, alors que celle de la dette extérieure a connu une hausse de 300 millions de dirhams.
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Néanmoins, le coût moyen de la dette du Trésor ressort à 3,9% en 2019, en stagnation par rapport à fin 2018. Pour ce qui est du taux d’intérêt moyen de la dette intérieure du Trésor, il s’est établi à 4,24% contre 4,29% en 2018, soit une légère baisse de 5 pb.
Cette évolution s’explique par une hausse moins importante des intérêts payés en 2019 par rapport à 2018 (+9,5%) que l’augmentation de l’encours de l’année 2018 par rapport à celui de 2017 (+10,9%). Cette baisse, qui confirme la tendance observée au cours de ces quatre dernières années, reflète l’amélioration continue des conditions de financement du Trésor sur le marché domestique. Quant au coût moyen de la dette extérieure du Trésor, celui-ci s’est établi à 2,6%, soit le même niveau enregistré en 2017, contre 2,4% enregistré en 2018.
La hausse du volume de la dette enregistrée en 2020 devrait néanmoins inverser cette tendance. Plusieurs agences de notation internationale ont revu à la baisse le rating souverain du royaume. En d’autres termes, la prime de risque à appliquer à la dette Maroc devrait connaître une augmentation.