AFMA a visiblement le marché subsaharien dans sa ligne de mire. Cité par “L’Economiste” dans son édition du 19 novembre, Farid Bensaïd, PDG du courtier en assurance, est convaincu d’avoir «une vraie expertise à exporter». Il peut, en effet, se reposer sur son expérience de conseil et d’accompagnement de grands groupes comme Taqa Morocco ou encore RAM, d’autant plus qu’il fait partie de réseaux professionnels internationaux.
Conscient du potentiel du continent africain, AFMA compte bien profiter des opportunités d’affaires qui se présenteront. Même si le management ne veut pas se précipiter dans ce projet qui «sera conduit sur le long terme de manière prudente et réfléchie». C’est justement la prudence qui est de mise pour le PDG lorsqu’il évoque la réalisation des objectifs de la société. Le courtier a préféré ne pas intégrer les éléments exceptionnels dans son business-plan d’introduction qu’il vient de présenter pour ne pas «déstabiliser les futurs actionnaires».
Dans ce sens, la société a revu à la baisse «ses ambitions affichées mais pas ses ambitions réelles». D’ici 2018, le management table sur une croissance moyenne annuelle de 3,8% des primes émises par le groupe. Même si cela serait en deçà des performances du marché, le courtier est intimement convaincu qu’il fera mieux. Et pour cause, le secteur des assurances est extrêmement porteur, offrant un potentiel très intéressant. Le taux de pénétration est à seulement 3,2%.
La société entend, bien évidemment, consolider et développer ses positions dans pratiquement tous les segments. D’ailleurs, sur le segment de l’entreprise qui génère 30% du volume global des primes d’assurances, AFMA assure détenir 15% de parts de marché. Outre le financement d’autres activités de Ténor Group, le produit de l’introduction (180 millions de DH, plus de ce qui résultera des parts vendues à CIMR et Fipar Holding) servira certainement aussi à l’expansion en Afrique.